La tendance est au changement auprès des entreprises en matière de flotte automobile

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La tendance est au changement auprès des entreprises en matière de flotte automobile. C’est ce qui ressort du dernier baromètre annuel de l’Arval Mobility Observatory (ex OVE) qui a mis en exergue les principaux signes pointant dans ce sens. L’établissement a d’ailleurs soutenu que les contextes réglementaires visant à réduire l’usage de voitures y seraient pour beaucoup.

Différentes raisons portent à penser qu’il y a de fortes chances que les entreprises réduisent leur parc automobile. Mais d’après François Piot, il n’en est rien puisque ce besoin aura tendance à s’accroître.

Ce président de l’Arval Mobility Observatory tient toutefois à préciser que certains changements seraient au rendez-vous puisque les gestionnaires de flottes ont tendance à orienter leurs stratégies vers d’autres horizons.

Dans ce sens, le baromètre annuel de cet organisme laisse présager le recul du diesel, le chouchou des sociétés, pour accorder plus d’importance à la motorisation hybride. Soit un penchant influencé par l’instauration de quotas de modèles à faibles émissions lors des renouvellements de parc, mais également par l’impact du WLTP.

L’hybride, l’alternative au diesel

En France, le diesel détient une place prépondérante auprès des flottes automobiles. En effet, ce type de motorisation domine le système à hauteur de 85% pour 432 325 nouvelles immatriculations rien que sur les huit derniers mois de 2018.

Dans cette optique, il dépasse de loin l’essence (11,2%), l’électrique (1,4%) ou l’hybride (2,2%). Cependant, les données publiées par l’Arval Mobility Observatory portent à penser que cette hégémonie aura tendance à s’estomper d’autant que l’année dernière, un léger recul de 0,4% a déjà été observé.

Ainsi, tout indique que les entreprises ont choisi l’hybride comme alternative en notant que depuis l’an dernier, il a déjà fait un bond significatif de 18,4% pour lui permettre de renforcer sa part du marché à hauteur de 2,2%. Et cette tendance aura à s’accentuer si l’on croit ce baromètre qui a mis en évidence le choix des gestionnaires à travers les données suivantes :

  • 41% pour l’hybride (75 % auprès des grandes entreprises) ;
  • 34% pour l’électrique (75% auprès des grandes entreprises) ;
  • 29% pour l’hybride rechargeable (68% auprès des grandes entreprises).

Le contexte réglementaire comme précurseur

Évoluant dans un contexte réglementaire quelque peu contraignant, les gestionnaires de flottes se doivent d’adopter de nouvelles stratégies. Et comme susmentionnée, ils prévoient d’accorder plus d’importance à l’hybride afin d’échapper au WLTP qui n’est pas sans impact négatif sur leur budget en matière de fiscalité.

Ainsi, pour des raisons fiscales, ils sont 28% à choisir l’énergie alternative auprès des PME si ce niveau est de 72% auprès des grandes structures. Pour d’autres, elles s’y lancent tout simplement afin de limiter l’émission de CO2 pour représenter 31% des sondés (75% pour les grandes entreprises).

Et pour limiter davantage les dépenses, ils sont nombreux à miser sur la location longue durée (LLD) afin de financer l’acquisition de leurs véhicules tandis que d’autres réduisent les déplacements et les kilomètres parcourus pour diminuer la consommation.

Après tout, les parties concernées ont tout intérêt à se préparer puisque la LOM prévoit d’instaurer une mesure rendant obligatoire l’introduction de modèles à faible émission de gaz à effet de serre dans les parcs autos. D’ailleurs, des quotas sont prévus en fonction de la taille de l’entreprise.

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