Le secteur du « rent a car » tunisien souffre sérieusement

 clef de voiture en location

En Tunisie, le marché de la location de voiture sans chauffeur est en pleine dépression face à la baisse de l’activité touristique, aux pénibles exigences du cahier des charges et la prolifération du secteur informel. La Chambre syndicale demande une révision du cahier des charges, tandis que les sociétés ayant financé des parcs d’agence craignent pour leurs créances.

De nombreux loueurs clandestins gangrènent le marché

En Tunisie, la crise continue pour la location de voiture sans chauffeur. Depuis 2011, 320 agences ont fait faillite face aux nombreux préjudices qui affectent le secteur. Les touristes étrangers qui constituent l’unique clientèle de ces prestataires se raréfient.

Un autre problème auquel sont confrontés les loueurs : les charges liées au véhicule sont devenues très contraignantes. Les assurances ont fortement augmenté, coûtant trois fois plus cher que les tarifs applicables aux autres secteurs. En outre, les assureurs ne veulent pas fournir l’assurance tous risques pour les véhicules loués.

Les entreprises de location estiment qu'elles souffrent d’une totale indifférence de la part des autorités de tutelle. Les pouvoirs publics ne prennent aucune mesure contre les voitures clandestines, dont le nombre atteint les 60 000 véhicules.

C’est largement supérieur aux 15 000 voitures opérant légalement et appartenant aux 600 agences répertoriées après l’entrée en vigueur du nouveau cahier des charges, dont les exigences s’avèrent par ailleurs très contraignantes :

Important Pour ouvrir une agence, il faut disposer d’un parc d’au moins 25 voitures de moins de trois ans, ainsi que d’un atelier de maintenance.

La Chambre syndicale propose une remise à niveau du secteur

Le secteur avait pourtant connu un essor considérable dans les années 2000, notamment grâce aux entreprises de leasing qui finançaient le parc automobile des agences.

Aujourd’hui, les problèmes rencontrés par les loueurs risquent de se répercuter sur ces sociétés, avec les nombreuses faillites et fermetures d’agences enregistrées.

La Chambre syndicale UTICA demande une modification du cahier des charges afin de rendre les exigences moins pénibles pour les loueurs. Parmi ses propositions :

  • le nombre minimum de véhicules exigé doit être réduit à 10 ou 12 voitures par parc et l’âge maximum autorisé ramené à cinq ans, contre trois actuellement.
  • les autorités doivent également mettre de l’ordre dans le secteur en menant la chasse aux loueurs clandestins.

De leur côté, les agences sont invitées à baisser leurs tarifs qui s’avèrent décourageants pour la clientèle.

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