L’autopartage séduit les entreprises françaises

Autopartage

Dans les pays européens y compris la France, les solutions de mobilité fleurissent. L’autopartage est l’une d’elles. Et d’après une enquête récente menée par l’OVE (observatoire du véhicule d’entreprise) et l’institut CSA, spécialisé dans les études de marché, ce sont les entreprises françaises qui démontrent une appétence particulière pour ce système.

Dans l’Hexagone, plus que dans les pays européens, les solutions de mobilités figurent parmi les priorités des entrepreneurs. Et d’après le dernier sondage initié par l’Observatoire du véhicule d’entreprise et effectué en juillet dernier par CSA, les opérateurs français y porteraient une attention particulière notamment en ce qui concerne l’autopartage.

En effet, cette étude portant sur les flottes automobiles a permis de constater qu’en France, cette pratique est largement plus répandue qu’ailleurs en Europe.

Et parmi les fervents utilisateurs, les grandes structures dépassant les 5 000 salariés viennent en tête de liste. Ces dernières ont sûrement compris l’importance de ce concept aux atouts relativement considérables.

Des avantages non négligeables

Si l’essor de l’autopartage connait actuellement une tendance progressive, c’est essentiellement grâce aux avantages économiques qu’elle a à offrir à ceux qui y ont recours. Une situation qu’Alexandre Bol explique en ces termes :

Elle permet de réduire jusqu’à 25 % le nombre de véhicules de la flotte et du coup de baisser sensiblement le TCO, de diminuer de 15 % les frais de déplacement des collaborateurs (indemnités kilométriques, taxis, etc.)

Alexandre Bol.

Ce spécialiste des solutions de mobilité pour les entreprises a même ajouté qu’une fois ouvert à l’usage privé moyennant des frais supplémentaires, ce concept peut également :

Générer un chiffre d’affaires susceptible de compenser jusque 40 % du coût de la flotte.

Pour cela, les voitures mutualisées doivent être à la disposition des travailleurs pour des utilisations personnelles après les heures de travail ou durant le weekend. Au directeur d’Ubeeqo France de préciser :

L’usage privé des véhicules de pool dope l’attractivité de l’autopartage pour les salariés, qui disposent d’une voiture pour leurs propres déplacements urbains, en remplacement des transports en commun.

Les entrepreneurs français, plus que les autres

30%, c’est le pourcentage des entrepreneurs français qui ont choisi l’autopartage comme solution de mobilité pour leur flotte entreprise. Comparé à la moyenne qui est de 23% pour 12 pays européens, il est facile de dire que ce concept séduit davantage dans l’Hexagone.

Dans les détails, tout semble indiquer que parmi les différents opérateurs, ce sont ceux qui disposent de structures de grande envergure qui sont les plus enthousiastes. En effet, la majorité (52%) d’entre elles met tout en œuvre pour intégrer ce système dans leur flotte automobile.

C’est bien le cas pour l’opérateur téléphonique Orange, l’un des pionniers du domaine en France. Et si l’on tient compte des prévisions de Patrick Martinoli, l’enseigne ne compte pas en rester là. À ce directeur de projet de préciser :

Après avoir déjà déployé plus de 3.200 véhicules en autopartage, on ajoute encore cette année 180 véhicules mutualisés supplémentaires que nos employés pourront se partager pour leurs déplacements professionnels.

Patrick Martinoli.

Quant aux TPME (très petites, petites et moyennes entreprises), il faut croire que mécanisme peine à se faire une place puisque seules 14% d’entre elles y ont recours.

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