Le manque d’attractivité pour l’assurance auto connectée

Voiture connectée

Malgré les nombreux avantages qu’elle procure, l’assurance auto connectée tarde à prendre son envol. Assureurs et assurés portent à ce nouveau système, sur le marché depuis 2015, un intérêt mitigé. À l’heure où nous parlons, les offres le Pay as you drive n’ont séduit qu’une part infime des 30 millions d’assurés en France.

Des assureurs toujours pas convaincus

Le principe de l’assurance auto connectée est simple : plus les assurés sont bons conducteurs et plus ils peuvent faire des économies en bénéficiant d’un tarif avantageux. Le calcul du risque se base sur une analyse individuelle de la conduite.

Afin de collecter ces données, les assureurs doivent équiper, à leurs frais, les véhicules de leurs clients d’un boîtier connecté dont le prix reste conséquent (entre 15 euros et 20 euros). Cette offre ne s’adresse pas seulement aux particuliers, mais aussi aux entreprises qui peuvent optimiser la gestion de leur flotte en équipant chaque voiture de société d’un dispositif de collecte de données.

Important Un nombre important de clients jugés « bons conducteurs » implique en revanche des baisses non négligeables de primes.

Les compagnies d’assurance se retrouvent donc perdantes en cas de souscription massive à un contrat d’assurance auto connectée. La personnalisation des primes implique également une cotisation élevée pour les conducteurs présentant « plus de risques », qu’ils soient responsables ou non.

Par ailleurs, collecter les données personnelles des conducteurs constitue pour les assureurs un frein qui les empêche encore de suivre la voie de certaines compagnies.

Certains assureurs ont déjà franchi le pas

Lors du lancement de l’assurance auto connectée en France en 2015, les assureurs tels qu’Allianz et Direct Assurance se sont tout de suite positionnés sur ce marché avec Allianz Conduite connectée et YouDrive. En 2016, Amaguiz a lancé Road coach.

Ces trois formules d’assurance auto connectée ont séduit chacune entre 25 000 et 30 000 conducteurs. Ce marché estimé à 15 milliards de dollars (en 2017) par le cabinet Deloitte a également suscité l’intérêt de la Société Général Insurance, qui a lancé au début de cette année son assurance comportementale « Carapass ».

Néanmoins, certains assureurs tels que la Maif restent sceptiques quant à cette assurance auto connectée basée sur le comportement au volant.

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