Un fraudeur s’est servi du système de leasing pour voler des voitures

 Passation clef véhicule

C’était un mécanisme bien rodé qui a tourné longtemps sans anicroche, jusqu’au jour où un grain de sable s’est glissé dans le rouage et est venu dérégler tout le système. Il s’agit d’une fraude au leasing qu’un criminel notoire a pratiqué à maintes reprises, jusqu’à ce qu’il tombe sur un vendeur bien averti.

L’homme venait louer une voiture… mais sans payer les loyers

C’est à Toulouse, le 26 juin dernier, que la combine de ce fraudeur âgé de 27 ans a été démasquée. Comme à son habitude, il se rendait chez un concessionnaire pour conclure un contrat de leasing. Pour rappel, il s’agit d’un contrat par lequel un client vient louer une voiture pour une durée déterminée moyennant un premier dépôt et un loyer régulier, le tout accompagné d’une option d’achat.

À la fin de ladite durée donc, le client peut décider :

  • d’acquérir définitivement le véhicule ;
  • de prolonger le bail de location ;
  • de le restituer au concessionnaire.

Puis, lors du rendez-vous à la concession, il présentait de faux certificats de solvabilité pour pouvoir souscrire un crédit en leasing.

Si le premier dépôt est bel et bien acquitté, les autres mensualités ne pouvaient être débitées, puisque le solde de ses comptes bancaires (ouverts avec de fausses pièces justificatives) est tout simplement insuffisant. Le vendeur ne se rend compte de la supercherie que tardivement.

Une fois la voiture en sa possession, l’homme se dépêchait de la revendre au prix d’une voiture neuve et réalise ainsi d’énormes profits.

C’est à Toulouse qu’il s’est fait prendre

Le 26 juin, l’homme s'est présenté chez un concessionnaire Renault établi à Toulouse-Montaudran pour louer une Laguna GT d’une valeur d'environ 40 000 euros. Mais le directeur des lieux a rapidement flairé le traquenard et a appelé discrètement la police.

Pris au piège et sans issues possibles, le Toulousain a dû se soumettre aux fouilles et les policiers ont pu trouver sur lui une dizaine de cartes bleues ainsi que deux fausses cartes d’identité.

Dans la foulée, il a été entendu par les forces de l’ordre, ce qui a permis de retrouver des complices. Deux Roumains l’auraient en effet aidé à monter de fausses sociétés et établir les faux documents. Les trois hommes sont actuellement en garde à vue.

Connus des services de police, ils n’en étaient pas à leur coup d’essai, puisqu’ils auraient déjà fraudé plusieurs concessions de la région, principalement dans l’ouest de la France.

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