
La généralisation de la voiture autonome n’est pas encore pour aujourd’hui. Il faudra attendre quelques années avant de voir des véhicules capables de se déplacer seuls sur les routes. Parmi les principales difficultés qu’ils doivent surmonter, on retrouve des obstacles techniques et réglementaires. Le sujet suscite également de nombreuses questions autour de l’assurance en cas d’accident.
La voiture totalement autonome n’est pas encore prête de rouler alors qu’elle représente l’avenir de l’automobile pour les géants de l’électronique et les constructeurs automobiles. Pour le moment, elle n’est pas encore tout à fait capable d’affronter les intempéries. De plus, son usage est encadré par la convention de Vienne.
Il faut savoir qu’aujourd’hui, seuls les véhicules très haut de gamme disposent des fonctions de conduite autonome. Toutefois, celles-ci devraient se généraliser progressivement. Toute la filière automobile s’attend à ce que la commercialisation des voitures 100% autonomes soit possible à l’horizon 2020.
Pour l’instant, ce sont les voitures semi-autonomes qui sont nombreuses à circuler sur les routes.
D’après Guillaume Devauchelle, directeur de l'innovation de l'équipementier français Valeo, une voiture autonome doit être équipée de différents capteurs comme la caméra, le radar et le scanner. Il explique que :
Vous devez avoir moins d’une chance sur un milliard de vous tromper sur la reconnaissance des piétons ou des objets aux alentours.
Cependant, les intempéries gênent encore ces capteurs. En Europe, les systèmes sont également limités par les nombreux piétons, motos ou encore vélos, ce qui n’est pas le cas en Amérique. Rebecca Lindland, analyste de la société de recherche Kelley Blue Book, souligne qu’:
En tout cas, on est encore très loin du jour où l'on pourra regarder légalement un film en laissant le véhicule conduire tout seul en toute circonstance.
En outre, un automobiliste doit toujours garder le contrôle sur sa voiture, selon la convention de Vienne sur la circulation routière. Certes, celle-ci autorise à présent les expérimentations de véhicules autonomes. Un amendement a également été apporté à la convention pour rendre les règlements nationaux plus souples. Guillaume Devauchelle estime que :
Dans les années à venir, les dérogations devraient se multiplier au moins pour des expériences limitées sur des zones bien définies.
En ce qui concerne l’assurance automobile, le conducteur est le responsable par défaut, lorsqu’il se trouve au volant d’une voiture particulière. Son assureur aura le droit de se retourner vers le constructeur si l’accident a été causé par un dysfonctionnement du système de conduite autonome. François Nédey, membre du comité exécutif d'Allianz France, a affirmé que :
Plus tard, nous serons contraints d’apporter une modification à la réglementation des assurances pour aller vers une responsabilité par défaut du véhicule.
Des centaines de voitures autonomes sont déjà visibles sur les routes. Il s’agit pour l’heure de robots-taxis et de navettes, testés par des entreprises de transport. Dans quelques années, les sociétés pourront s’en servir comme voiture de fonction.
Ce type de véhicule devrait avoir beaucoup de succès auprès des opérateurs de transport urbain, des entreprises de livraison à domicile, etc.
Quant aux voitures particulières qu’on voit sillonner les routes, elles ne sont pas encore totalement automatiques. En effet, elles sont équipées de fonctions de conduite autonome partielle. Elles sont par exemple capables de se garer sans l’intervention d’un conducteur.