Le marché des flottes d’entreprises s’est encore amélioré durant la période de janvier à juin 2018.À croire que les responsables d’achat au sein des établissements ont, d’un commun accord, décidé de renouveler en même temps leur parc automobile. D’autant qu’une évolution de leur choix en termes d’énergie a été constatée, du moins si l’on tient compte de l’affluence vers les voitures plus écologiques au détriment du diesel.
La tendance du marché des automobiles de fonction au cours des six premiers mois de l’année a été quelque peu contradictoire face aux incertitudes engendrées par les réformes fiscales prévues pour 2019. En effet, la progression est toujours au rendez-vous.
C’est plutôt logique compte tenu du repli enregistré en 2017, mais les analystes expliquent ce phénomène comme un engouement des entreprises pour le renouvellement de leurs flottes à cause de l’instauration du nouveau protocole d’homologation des modèles depuis septembre dernier.
Toujours est-il que les véhicules roulant au gazole sont de plus en plus délaissés, surtout ceux dédiés au transport de personnel. Les prototypes à essence remportent évidemment davantage de part de marché tandis que les voitures vertes confirment leur place au sein des entreprises.
L’année prochaine, les gestionnaires de flotte vont devoir se confronter à des enjeux majeurs en rapport à l’évolution de la fiscalité automobile.
Le fait est que le malus auto sera plus alourdi dès le début janvier, pour une nouvelle réduction du seuil de déclenchement à 117g/km d’émission de gaz carbonique alors qu’il était de 120g/km auparavant. Sans parler de l’augmentation des taxes énergétiques sur l’utilisation de moteur diesel en vue d’encourager les biocarburants.
Ces contraintes n’ont pas pour autant découragé les entreprises dans leur achat de véhicules. Leurs flottes ont même été plus que renforcées au cours des six premiers mois de l’année, avec environ 418 000 voitures nouvellement acquises, soit 3,7% de plus par rapport à 2017, sur la même période, réparties comme suit :
Cette hausse pourrait s’expliquer par la tendance baissière de l’année dernière. Cependant, la mise en place d’une nouvelle norme d’homologation des véhicules neufs,en septembre 2018, y est aussi pour beaucoup.
Pour plus de précision, le protocole NEDC sera remplacé par le WLTP qui sera alors plus strict étant donné qu’il est basé sur des conditions d’utilisation plus réalistes. Ce qui fait que les rejets de CO2 relevés seront plus importants.
Si les gestionnaires de flotte automobile ont tenu à anticiper le renouvellement de leurs moyens de transport à cause de l’alourdissement certain de la fiscalité, un changement au niveau de leur choix de modèle a aussi été constaté.
Le déclin du marché du diesel (-1,8%) est flagrant si bien que les voitures à gazole ne représentent plus que 80,6%des parcs à fin juin 2018. La baisse est encore plus nette si l’on ne considère que les véhicules particuliers, dont la part de marché descend à 70,7%.
La remontée du nombre des immatriculations de modèles à essence est alors des plus évidente. Elle est estimée à 33,5%, à raison de 60 897 unités, pour revenir à 14,6% des flottes d’entreprise (une progression de 30,7% pour les voitures particulières avec 55 032 immatriculées et 22,6% de part de marché).
Le premier semestre de l’année est également marqué par l’essor des voitures vertes. 7 226, carburant à l’électricité, ont été enregistrées durant cette période, soit une progression de 37,8%. Quant aux hybrides, leurs ventes, s’élevant à 12 532 unités, ont augmenté de 53,3% pour les rechargeables et de 44,3% pour les classiques. D’après l’OVE (Observatoire du véhicule d'entreprise) :
En un an, les hybrides se sont arrogé un point de part de marché supplémentaire, pour atteindre 3 %. Si l'on considère le seul segment des VP, les immatriculations de véhicules hybrides affichent une progression de 47,7 % (12 208 unités) et une part de marché de 5 %.
OVE.
