La course aux véhicules professionnels et utilitaires autonomes fait rage auprès des constructeurs

Véhicules utilitaires

En matière d’évolution, le secteur automobile peut prétendre à une place prépondérante. Les constructeurs l’ont prouvé plus d’une fois et continuent encore d’emprunter cette voie. Leur dernière découverte, c’est la fabrication de véhicules capables de rouler sans l’intervention d’un conducteur. Mais cette fois, ils font la course pour étendre ce concept à d’autres modèles à usages plus spécifiques.

Désormais, la conduite autonome n’est plus le propre de certains modèles classiques. Les utilitaires ainsi que les professionnels en seront vraisemblablement équipés.

Loin d’être un simple domaine réservé aux constructeurs automobiles, les Startup ainsi que les spécialistes du commerce en ligne font également la course pour s’accaparer une meilleure part de ce marché de niche. Et aux dernières nouvelles, Renault vient tout récemment de renforcer leur rang.

Il en résulte alors que 2018 a vu de nouveaux concept-cars en pleine phase d’expérimentation, pour la plupart, qui viendront révolutionner le secteur de la livraison urbaine, mais également celui des sites fermés ainsi que des zones industrielles.

La livraison autonome comme cible principale

À en croire le nombre croissant des différents modèles de véhicules utilitaires autonomes destinés à des livraisons urbaines, il serait tentant de penser que ce secteur est une cible de première. Et tout indique que les constructeurs automobiles ne sont pas les seuls à s’y intéresser puisque les e-commerçants et les Startup ont également emprunté la ligne de départ.

Du côté des startupers par exemple, Nuro a effectué des tests de livraisons à Scottsdale pour le compte de Kroger, un spécialiste de produits alimentaires, grâce à un module de sa fabrication baptisé R1.

Quant à GrubMarket, il a choisi San José pour livrer ses « Farm produce » avec l’aide des modèles autonomes fabriqués par AutoX si Domino’s Pizza a choisi des prototypes de chez Ford pour distribuer ses pizzas à travers Miami. Soit, autant d’opérateurs qui ont fait du territoire américain, leur zone d’expérimentation.

Pour la France, il faudra attendre la mise en circulation du robot-livreur « EZ-Pro » du groupe Renault qui a été présenté durant le 67ème Salon IAA de Hanovre en septembre dernier.

Certains constructeurs exploitent d’autres pistes

Si en matière de course à l’autonomie, la plupart des constructeurs préfèrent se concentrer sur le marché de la livraison en zone urbaine, d’autres, moins nombreux, exploitent d’autres pistes.

C’est bien le cas pour EasyMile qui a choisi de proposer ce type de service pour répondre aux besoins des structures fermées comme les usines ou les aéroports en proposant des tracteurs autonomes destiné à transporter des bagages, des pièces ou encore des plats préparés. Au directeur des ventes Europe de cette entreprise d’en expliquer le fonctionnement :

Le véhicule effectue un parcours en boucle entre la zone fournisseurs et la chaîne d'assemblage final.

Et il faut croire que les tests effectués depuis mai 2018 ont été fructueux puisque cette enseigne associée à TDL Group prévoit un déploiement à grande échelle en 2019. C’est d’ailleurs la raison principale qui l’incite actuellement à trouver un financement véhicule professionnel auprès de différents partenaires.

Un chemin qu’elle doit emprunter si elle veut rivaliser avec son concurrent direct Navya qui, d’après Christophe Sapet, son fondateur va :

Combiner les performances reconnues du tracteur électrique à bagages de Charlatte Manutention avec son savoir-faire en véhicules autonomes.

Christophe Sapet.

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