Le vote du Brexit le 23 juin 2016 a impacté l’économie britannique de diverses manières. L’une d’elles est la chute de la livre sterling. Pour les loueurs de voitures neuves, la conséquence de cette dépréciation est la hausse des coûts de location. Selon une étude du groupe UHY Hacker Young, le montant du loyer mensuel facturé aux automobilistes a grimpé de 9 % en l’espace d’un an.
L’enquête du groupe UHY Hacker Young, spécialisé dans la comptabilité et le conseil aux entreprises, le tarif de leasing de voitures neuves a grimpé de 9 % entre février 2017 et février 2018, passant de 232 £ à 253 £.
Cette forte progression serait due à la faiblesse de la monnaie nationale, qui a tiré les coûts d’importation pour les fabricants de moteurs, lesquels répercutent ce surcroît de dépenses sur les consommateurs.
Les analystes du cabinet d’experts-comptables indiquent par ailleurs que les prix sont dopés par l’augmentation des ventes sur les marchés européens, tandis que les stocks envoyés vers le Royaume-Uni diminuent.
Trois modèles ont connu les hausses de prix les plus marquées, et toutes sont de fabrication allemande : la Mini Cooper D (+ 31 %), l’Audi A3 (+ 23 %), ainsi que la Mercedes-Benz C220 (+19 %).
Ces évolutions contrastent avec les remises importantes observées ces dernières années du côté des constructeurs de voitures de prestige. UHY a noté en outre que les trois plus importantes augmentations de coûts concernaient les modèles diesel, preuve de la baisse de popularité de ce type de motorisation.
Le cabinet anticipe une révision à la hausse des barèmes des loueurs, qui chercheront certainement à compenser les chutes attendues de la valeur résiduelle des véhicules diesel. Si les automobilistes britanniques ont pu bénéficier d’importantes décotes pendant une assez longue période, celle-ci semble désormais terminée.
Pour les experts UHY, la période est encore propice à un changement de véhicule, et les consommateurs ont intérêt à se lancer avant un autre accroissement des prix. Car en cas de maintien de la livre sterling à un niveau faible, les constructeurs ne vont pas hésiter à transférer l’excédent de charges généré par leur chaîne d’approvisionnement sur les clients finaux.
Dernièrement, le groupe Jaguar Land Rover a annoncé la suppression de 1 000 emplois, attribuant ses difficultés au Brexit et au déclin du diesel.
