L'essor de l’écomobilité dans les entreprises

Voiture d'entrepise

Pendant des années, le véhicule de fonction était une composante importante de la rémunération pour motiver les salariés. Mais aujourd’hui, la protection de l’environnement, le besoin d’optimiser les coûts, la congestion en ville, les problèmes de parking contribuent à l’essor de l’écomobilité. Les entreprises sont toujours plus nombreuses à adopter des moyens alternatifs pour les déplacements de leurs collaborateurs.

Succès grandissant de l’autopartage

Important L’autopartage gagne en popularité auprès des dirigeants d’entreprise qui privilégient l’usage à la propriété et commencent à œuvrer en faveur de la mobilité durable.

Des professionnels gèrent un parc mutualisé de véhicules de société que le salarié déverrouille avec un badge ou simplement son smartphone. Grâce à ce système de pool, les coûts de la flotte chez de nombreuses sociétés diminuent de 20 % à 40 %, auxquels s’ajoutent 60 % d’économies sur les frais de taxi, de VTC et de location courte durée.

Certains prestataires proposent même de tout prendre en charge, depuis l’acquisition des voitures jusqu’à leur maintenance en passant par l’assurance auto obligatoire, etc.

Et pour se créer un complément de revenus, les entreprises mettent leurs voitures à la location à des tarifs réduits auprès de leurs collaborateurs en dehors des jours et heures de bureau.

Les acteurs se multiplient sur le marché de l’autopartage, qui attire également les spécialistes de la LLD tels qu’Arval France, qui prévoit de passer à 300 000 véhicules cette année, soit le double de son parc actuel. Les constructeurs entrent également dans la danse, comme PSA et son application Free2Move destinée à mutualiser les véhicules de pool.

Les grands comptes, dans divers secteurs, ont déjà massivement adopté cette solution, mais pour les professionnels, les PME et PMI aussi ont tout à y gagner.

Progression timide du covoiturage

Déjà courant chez les particuliers, le covoiturage gagne également les entreprises en alternative à la voiture de fonction. Les offres de quelques loueurs intègrent ce type de formule, comme Arval qui a mis au point avec la start-up WayzUp une application mobile permettant aux salariés d’une société d’organiser leurs trajets partagés entre leur domicile et leur bureau.

Le numéro un de la LLD en France est en outre partenaire de Cyclez et SVMS pour le vélopartage. Il propose ainsi des vélos à assistance électrique et des bornes de recharge aux groupes disposant de plusieurs sites proches les uns des autres.

Obligation d’élaboration d’un plan de mobilité

Pour encourager l’écomobilité, depuis le 1er janvier 2018, les entreprises qui emploient plus de 100 personnes doivent réaliser un plan de mobilité (PDM) visant à inciter leur personnel à adopter des solutions de transport plus écologiques : transports en commun, covoiturage. Le programme peut également prévoir l’aménagement des horaires de travail, la création d’un service d’autopartage, etc.

Pour l’heure, moins du quart des groupes de plus de 250 salariés ont élaboré leur PDM. Le non-respect de l’obligation prive les contrevenants des subventions de l’Ademe et les empêche d’être certifiés ISO 14001.

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