Au sein de l’organisation, les accrochages entre le dirigeant et son second peuvent être fréquents. Si ces divergences sont généralement stimulantes, il vaut mieux ne pas les laisser pourrir, au risque de contaminer toute l’entreprise. Voici la marche à suivre pour désamorcer une relation tendue entre un numéro 1 et son numéro 2.
Un dirigeant et son adjoint qui ne s’adressent plus la parole depuis des mois. Ou qui ne ratent jamais une occasion de se lancer des piques verbales, après que leurs relations se sont sensiblement dégradées.
La scène peut paraître cocasse. Et pourtant, c’est loin d’être une exagération, explique Karine Pichavant, fondatrice de Kerhy Conseil. Elle rappelle que les conflits entre un numéro 1 et son numéro 2 sont assez fréquents au sein de l’organisation.
Persuadée que toutes les situations peuvent être sauvées, même les plus désespérées, elle recommande toutefois de réagir le plus tôt possible, pour ne pas risquer de nuire à toute l’entreprise. Alors, comment rétablir la communication quand tout semble au plus mal ?
Pour pouvoir désamorcer une situation tendue entre un dirigeant et son subalterne, il est avant tout important d’en connaître les causes. Et pour cela, se poser les bonnes questions : Le numéro 2 s’exaspère-t-il de rester dans l’ombre ? Considère-t-il que ses idées sont meilleures que celles de son supérieur pour mettre en place la stratégie ? A-t-il l’impression de ne pas être reconnu à sa juste valeur ? Ou voudrait-il tout simplement devenir numéro un et avoir droit à plus d’avantages (voiture de fonction, rémunération plus élevée, carte de visite…) ?
Important Répondre à ces questions permet de cerner les motivations du numéro deux, et de savoir s’il agit de la sorte pour son propre intérêt, pour celui de l’entreprise, ou les deux à la fois.
En premier lieu, le dirigeant doit réaffirmer son leadership en faisant preuve de charisme.
Important Pour ce faire, il pourra se baser sur les dimensions les plus développées de son intelligence émotionnelle, parmi lesquelles l’empathie, la conscience de soi, la motivation, les compétences sociales ou encore la maîtrise de soi.
Ensuite, il faut régler le problème directement avec son adjoint, et jamais par personne interposée. Avoir une conservation franche avec le numéro deux permet à ce dernier de se sentir entendu et compris, mais également de reconnaître mutuellement la légitimité de chacun, d’identifier les besoins qui n’ont pas été satisfaits et de trouver une solution de compromis.
Enfin, pour rétablir la confiance, le dirigeant doit faire des concessions avec son second, le motiver et encourager son développement personnel, et profiter de chaque opportunité pour faire de sa singularité une richesse pour l’entreprise.
