Le crédit mobilité permet de se déplacer comme on le souhaite

 Voitures de fonction

À présent, les entreprises tentent de développer le crédit mobilité. Dans les lieux exposés à une forte densité de la circulation, elles sont nombreuses à se demander si l’avenir du véhicule de fonction est encore prometteur. Le leader des solutions d'autopartage Ubeeqo, filiale du groupe Europcar, leur propose actuellement deux formules : Car-sharing et Benefit.

Le crédit mobilité consiste à remplacer le véhicule de fonction par une enveloppe budgétaire permettant à un conducteur de financer leurs déplacements privés. Il s’agit d’un dispositif avantageux. Cependant, les conditions fiscales qui l’encadrent doivent être réinventées.

Il faut savoir qu’Ubeeqo a lancé la solution d’autopartage Car-sharing. L’entreprise technologique propose également Benefit, une offre permettant à un salarié d’échanger sa voiture contre un plus petit modèle.

Celui-ci a le droit de se servir du crédit à sa guise grâce à une application. Il peut l’utiliser pour payer des billets de train, un forfait Navigo, des courses de taxi, une location de véhicule, etc.

Le crédit mobilité, une excellente alternative au véhicule de fonction

À présent, le fait de rouler dans une grande berline diesel n’est plus considéré comme un réel avantage. En effet, Emmanuel Nedelec, directeur d'Ubeeqo France et précurseur de l'autopartage en entreprise, estime que :

La voiture de fonction possédée est en train de devenir un non-sens sociétal. Elle n'est plus adaptée à l'urbanisation croissante de la société ni aux attentes des salariés. Il y a effectivement un besoin d'alternatives de la part des salariés, notamment les plus jeunes acquis à l'économie collaborative. Les directeurs des ressources humaines le constatent et se retrouvent souvent démunis.

Emmanuel Nedelec.

Le crédit mobilité est actuellement perçu comme la meilleure alternative au véhicule de fonction. Notons qu’il peut uniquement être dépensé pour des besoins de transport. En outre, Emmanuel Nedelec explique que :

Le montant du crédit mobilité est déterminé par rapport à la différence de coûts entre le véhicule plus petit et la voiture de fonction, partagé ou possédé.

Emmanuel Nedelec.

Le développement de ce dispositif

Avec la formule Benefit, Ubeeqo a séduit plus de 20 000 clients. Parmi eux, on distingue des sites industriels et des sièges sociaux d’entreprises situés en Île-de-France tels que Sanofi, Pernod Ricard, L'Oréal, Gefco et Axa.

D’après Emmanuel Nedelec, le développement du crédit mobilité a été retardé en raison de la mise en place d’Autolib, un service d’autopartage de voitures électriques en libre-service, à Paris. En revanche, le patron d’Ubeeqo France rappelle que :

L'introduction du crédit mobilité a renforcé l'intérêt de l'autopartage au sein des entreprises, les deux étant intimement liés. C'est en outre un moyen de développer la multimodalité et d'engager une démarche RSE dans la société. Par contre, il n'est pas normal que la part du dispositif soit soumise aux mêmes cotisations patronales et sociales que les voitures de fonction. Le service vise à promouvoir une mobilité plus verte et intelligente.

Emmanuel Nedelec.

En choisissant ce service, les sociétés parviennent à diminuer de 10 à 30% le nombre de voitures dans leur parc. Elles peuvent également mieux profiter du coût de l’avantage en nature offert aux employés. Manuel Martins, directeur adjoint au service « environnement de travail », de l’entreprise Danone, indique que :

Nous avons actuellement 40 utilisateurs qui représentent 10% de notre flotte. La part d'usagers reste marginale parce que le service s'adresse avant tout aux salariés de la grande couronne ou de Paris. Ensuite, on ne peut le proposer que lors des renouvellements de véhicules, soit tous les 4 ans. L'objectif est de convertir 20% des collaborateurs à la prochaine échéance, dans deux ans. En attendant, tous nos utilisateurs approuvent la formule et aucun n'est revenu en arrière. Du moment que la disponibilité des véhicules en autopartage est assurée, il n'y a pas de problème.

Manuel Martins.

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