La firme de Mountain View mise sur le succès de la conduite autonome, elle a ainsi investi énormément de capitaux et de ressources sur ce programme.
Il y a tout juste un an, elle a présenté au cours du salon Viva Tech la Firefly, un prototype qui a conquis l’assistance avec son format compact, ses courbes toutes particulières et son électronique embarquée. Malgré ce « semblant » de succès, Waymo, la branche d’Alphabet (la maison-mère de Google) dédiée à la voiture autonome a décidé de mettre un terme au projet et d’abandonner le développement de ce modèle. Zoom sur Firefly…
Baptisée la « voiture la plus mignonne du monde », la Firefly a connu des jours heureux. Initié en 2013, le développement de ce modèle était source d’espoir pour toute l’équipe de Waymo. Mais les circonstances ont en décidé autrement.
En effet, les dirigeants du groupe ont estimé qu’il est impossible de passer à une production de masse de ce prototype, compte tenu du coût élevé nécessaire pour finaliser son développement et des qualités intrinsèques du véhicule : sur les bancs d’essai, il ne peut dépasser les 40 kilomètres à l'heure, mais surtout, le public n’a toujours pas confiance en la voiture autonome (selon un récent sondage mené par AAA au premier trimestre dernier, 75 % des Américains hésitent à voyager dans une voiture autonome).
La concurrence se révèle aussi très féroce et n’encourage pas les investisseurs. Rien qu’aux États-Unis, Google doit faire face à Tesla (le quasi numéro 1 du secteur) et à la firme de Cupertino.
Sur le marché international, les concurrents ne sont pas loin, entre autres le groupe PSA sur le Vieux continent, ou les BRICS, qui ont encouragé leurs principaux constructeurs à se lancer sur ce créneau, à l’exemple de Baidu en Chine, du groupe Tata en Inde ou de Yandex pour la Russie…
Firefly tire donc sa révérence, mais elle ne finira pas à la casse, comme tout prototype abandonné. Waymo compte lui offrir une place de choix au Computer History Museum, pas loin du siège du groupe à Mountain View, en Californie.
Selon un responsable au sein de la filiale auto du géant du Net : « la Firefly a permis d’accélérer le développement de la technologie de conduite autonome », ce qui explique donc ce traitement « particulier » accordé à ce modèle.
Un autre prototype sera confié au Design Museum de Londres. Aussi, Waymo a d’ores et déjà annoncé poursuivre le développement de ce concept.
Après la petite citadine, place à l’utilitaire… Eh oui, Waymo travaille actuellement sur une mini-fourgonnette autonome, la Chrysler Pacifica, qui devrait être LA voiture de société par excellence pour les entreprises.
La firme de Mountain View poursuit par ailleurs on programme de véhicule « intelligent », avec l’amélioration de la télédétection par laser (LiDAR) ou des capteurs, ou encore le renforcement du programme IA embarqué, permettant la conduite sans chauffeur.
En parallèle, Google envisage la commercialisation de cette technologie, à travers notamment des partenariats avec des constructeurs automobiles.