La hausse des ventes de véhicules en 2016

 Vente de voitures

En 2016, les constructeurs automobiles français ont réussi à vendre plus de 2 millions de voitures. Ce qui signe la fin de la morosité du secteur. En effet, le nombre d’immatriculations n’a pas atteint un niveau aussi élevé depuis 2011.

Baisse des prix de vente

Contrairement à ce que l’on peut penser, cette vitalité du marché n’est pas du fait des particuliers. Seulement 49,3 % des ventes leur sont attribuées (contre 90,75 % dans les années 90). Ce regain du nombre d’immatriculations vient en réalité du fait des administrations, des entreprises qui se constituent un parc de voitures de société et des loueurs de voitures.

Pour les constructeurs, le succès n’est donc pas le même. Pour cause : les voitures sont vendues au rabais, et ce, en raison de la quantité achetée. Le prix à l’unité n’est pas le même pour un bon de commande portant plusieurs dizaines de voitures et celui d’un seul véhicule.

Les tarifs pratiqués sont 20 % à 50 % plus bas en fonction des modèles. Cela n’est évidemment pas sans impact sur le bilan des constructeurs.

Automobile : révélateur des inégalités

Cette tendance du marché met la lumière sur un autre problème de société : les inégalités sociales. Les bénéficiaires d’une voiture de fonction sont, dans la plupart des cas, des cadres. Ils perçoivent déjà un revenu supérieur à la moyenne, et sont en mesure de se procurer une nouvelle voiture par leurs propres moyens.

Cependant, au lieu d’augmenter les salaires, la plupart des entreprises préfèrent motiver leurs collaborateurs en leur fournissant un véhicule. Du coup, ces cadres supérieurs roulent dans des voitures neuves et en changent même tous les deux à trois ans.

À l’opposé, les salariés moyens et les ouvriers n’ont pas les moyens de s’acheter des véhicules neufs et se rabattent sur les modèles d’occasion. Cela se ressent d’ailleurs sur les chiffres : les ventes de voitures d’occasion sont 2,9 fois supérieures à celles des véhicules neufs.

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