Un développement inégal des offres alternatives de mobilité urbaine

Chauffeur de voiture de fonction

La possession d’une voiture intéresse de moins en moins les citadins, les désagréments étant devenus trop importants. Et avec l’urbanisation croissante, les villes ont besoin de désengorger leur centre et alléger les infrastructures actuelles. Mais pour que davantage de personnes renoncent à utiliser leur propre automobile, des solutions de transport alternatives doivent exister.

Une offre multimodale inégale entre les territoires

Bouchons, bruit, perte de temps, pollution… la circulation en milieu urbain n’est plus viable. Pourtant, malgré la prise de conscience collective de l’inadéquation du modèle de mobilité urbaine aux contraintes actuelles des grandes agglomérations, la voiture personnelle reste un moyen privilégié de se déplacer.

Pour accepter de contribuer à la réduction du parc de voitures, les citoyens ont besoin de pouvoir compter sur des solutions à la fois pratiques, sécurisées, économiques, et autant que possible, agréables.

Ces dernières années, différentes initiatives sont apparues, destinées à répondre à des usages et des impératifs précis. On a ainsi assisté à l’essor du covoiturage, du partage d’auto, voiture de transport avec chauffeur (VTC), location de vélos électriques ou de scooters…

Malheureusement, cette offre multimodale développée pour transporter un grand nombre de personnes est très inégale entre les territoires, et n’est pas toujours facile à appréhender. Or, tant que les besoins de la population ne sont pas totalement couverts, comment la persuader de délaisser la voiture ?

Multiples possibilités pour les entreprises et les collectivités

Malgré l’enjeu que représente la mise en place d’un nouveau modèle de mobilité urbaine, cette démarche prendra du temps. Des réticences demeurent, et des ajustements constants s’imposent. Par ailleurs, il s’avère indispensable de partager une vision stratégique et à tous les niveaux, de coordonner les actions. Pour l’heure, l’absence de cohérence constitue un frein majeur à la réduction du parc automobile.

Pourtant, les possibilités sont multiples. Par exemple, avec un cadre fiscal adapté, les entreprises pourraient offrir à leurs salariés un système comme un chèque mobilité au lieu d’une voiture de fonction ou optimiser leurs véhicules inutilisés au-delà des heures de bureau.

Les collectivités pourraient quant à elles envisager de créer des voies dédiées aux véhicules partagés ou non polluants ou inciter les promoteurs immobiliers à installer des stations d’auto-partage plutôt que des places de parking.

Une stratégie et une approche globales simplifieraient et accélèreraient la large diffusion des nouvelles pratiques de mobilité. Avec une proposition crédible et fiable, qui préserve la liberté de déplacement des individus, la majorité sera plus encline à arrêter ou à limiter le recours à la voiture individuelle.

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