Des solutions pour un meilleur équilibre durant les déplacements professionnels au quotidien

Déplacements professionnels

Des dispositifs sont en place afin de trouver un meilleur équilibre entre les habitudes de transport au quotidien et les contraintes liées à un environnement de plus en plus fragile.

En effet, dès le 1er janvier 2018, dans le cadre de la loi de transition énergétique, les entreprises devront développer des solutions de déplacement pour leurs salariés.

D’une part, les situations sont inquiétantes : pic de pollution, consommation énergétique en hausse, parking saturé, trafic automobile dense, autosolisme. D’autre part, les solutions qui émergent ne sont pas toujours optimisées : transports en commun, autopartage, covoiturage, VTC, scooters électriques et vélos en libre-service. C’est que les principales alternatives déjà menées, aussi bien d’ordre pratique qu’écologique, n’ont pas toujours porté leurs échos dans les habitudes du quotidien.

Des alternatives pratiques

Des choix s’imposent face aux mesures qui seront déployées afin de désengorger les villes. Les habitudes se verront bouleversées, certes, mais l’enjeu est capital.

  • Parkings partagés

D'après les chiffres de l'Enquête globale transport (EGT), 110 000 parkings sont « ventousées » par le stationnement résidentiel. Si bien qu’une entreprise bordelaise, Parking Facile, a lancé en 2014 un service de location de parkings privés non occupés. 1 000 places sont ainsi disponibles pour leurs abonnés.

  • Covoiturage ou Voitures de transport avec chauffeur (VTC)

C’est l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) qui a incité les collectivités et les entreprises à mettre en place la politique de covoiturage. Les trajets étant réguliers, ce système peut engendrer un gain aussi bien environnemental que sur le trafic routier.

Seul BlaBlaCar affiche sa maîtrise du marché sur la longue distance. Par ailleurs, celui des VTC allège considérablement le stationnement en zone urbaine avec 20 000 à 30 000 véhicules en moins. En outre, des solutions ont été trouvées dans le but d'optimiser le taux de remplissage des véhicules en circulation.

  • Allier covoiturage et transports en commun

L’offre de Karos en covoiturage seul ou de covoiturage partagé avec les transports en commun lui a valu un partenariat avec le Syndicat des transports d'Île-de-France (Stif).

Aujourd'hui, 25 % des trajets sont multimodaux en Île-de-France

Olivier Binet

L’intermodalité permet d'aller plus vite sur sept possibilités de trajets différents. Environ 15 000 inscrits sur leur plateforme sont des utilisateurs bien actifs.

  • Autopartage

L'autopartage représente, pour les entreprises en particulier, une opportunité d'optimiser les coûts et améliorer les conditions de travail des salariés. Partager une voiture de fonction est maintenant possible. Si cela diminue le parc des voitures personnelles, elle génère néanmoins de la circulation.

Des alternatives écologiques

Ce sont les alternatives sérieuses et qui seront à coup sûr les vrais choix de demain, surtout pour les métropoles.

  • Transport fluvial

Grâce aux passes Navigo et Batobus, il est possible d’emprunter à souhait la voie navigable de la Seine. De nouveaux moyens de navigation feront leur apparition avec les « Seabubbles », des types de « bulles » électriques dont leur système de navigation permet de faire « voler » le véhicule.

  • Deux-roues électriques et celles en libre-service

Le leader du marché, City Scoot, propose 500 scooters électriques. Ces scooters sont géolocalisés en permanence avec leur temps d'autonomie, ce qui fait qu’à faible charge, le scooter n'apparaît plus sur la carte. La majorité des utilisateurs sont les 25 à 35 ans, des usagers de deux-roues très urbains.

C’est à l'occasion de la semaine européenne de la mobilité, en 2016, que les vélos en libre-service ou VLS, la location de vélos classiques et de vélos à assistance électrique ou VAE, ainsi que les stationnements de vélo sécurisés ont par contre été prônés. Ces solutions permettent d'éviter chaque année entre 130 kg et 550 kg de CO2 par utilisateur.

Un choix plus axé sur l’utilisateur

En accord avec son employeur, l’utilisateur des infrastructures de transport pourrait être incité au télétravail ou à un « horaire décalé ». Deux salariés sur trois en seraient favorables. Selon le cabinet Randstad, ce seraient plutôt les employeurs qui craignent une « perte de contrôle sur l'activité » de leurs salariés. D’autant plus que les conditions technologiques et juridiques sont toujours difficiles.

Retour au de page