Depuis le 1er janvier, la loi impose aux entreprises de communiquer aux autorités l’identité du salarié coupable d’une infraction au volant d’un véhicule de société. Pour simplifier cette désignation du conducteur incriminé, la start-up GAC Technology intègre la fonction dans sa solution de gestion de flotte d’entreprises.
Anticipant la loi, GAC Technology, l’entreprise créée par Matthieu Echalier en 2007, a adapté son offre depuis juin 2015. Le logiciel de gestion de flottes automobiles en mode SaaS de l’éditeur est directement connecté à l’Antai, l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions. Le service de désignation électronique intégré doit simplifier la tâche pour les employeurs.
Ses quelque 120 clients, qui avaient pendant plusieurs mois boudé l’option, ont commencé en fin d’année à s’y abonner. Depuis décembre, 50 % d’entre eux utilisent désormais la fonctionnalité. Comment fonctionne-t-elle ? L’Antai transmet quotidiennement une liste des voitures flashées, sur la base de laquelle le logiciel GAC Car Fleet lance une recherche dans sa base de données.
Une fois le conducteur incriminé identifié, et vérification de l’effectivité de sa faute, le système envoie son identité et ses coordonnées à l’agence de l’État. Ce dernier se charge alors de l’expédition du PV au domicile du salarié.
Grâce au dispositif, au lieu des 35 à 40 minutes de traitement habituel d’un PV papier, la démarche se fait en quelques clics. Pour des entreprises ayant un parc conséquent de voitures de société, les économies de temps et de ressources allouées à la gestion des courriers de désignation sont notables.
Les 33 collaborateurs de la PME gèrent 120 flottes d’entreprises réparties dans quatre pays européens en plus de la France, lesquelles comptent chacune entre quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers d’automobiles.
Pour toutes ces voitures de société suivies, GAC Technology propose uniquement des contrats de location. Ce business model lui permet d’afficher un taux de bénéfice de l’ordre de 25 % de son chiffre d’affaires qui reste pour l’instant modeste. En 2016, les 2,3 millions d’euros de revenus engrangés étaient issus pour 80 % du segment automobile et 20 % de la gestion de parcs télécoms.
Le dirigeant de la start-up anticipe cependant une forte croissance, sachant que son activité ne représente actuellement que 3 % environ du marché français. L’an dernier, la hausse de son chiffre d’affaires a été de 54 %.