
Alors que les ventes de véhicules ont considérablement diminué entre 2010 et 2014 selon le CNPA, la location avec option d’achat (LOA) connaît un succès croissant. Ce mode de financement consiste pour l’automobiliste à louer une voiture sur quelques années (jusqu’à 5 ans), avec la possibilité d’en devenir propriétaire au terme du contrat, moyennant le versement d’une somme fixée par avance. Si la formule séduit de plus en plus de particuliers, les professionnels du secteur lui reprochent son impact négatif sur le marché de l’occasion.
À la télévision, les publicités pour des véhicules neufs à des tarifs défiant toute concurrence se multiplient. Ces montants correspondent en réalité à des mensualités liées à des contrats de leasing.
Important Pour les clients, ce système permet de rouler dans un véhicule neuf, d’en changer régulièrement, et éventuellement, d’en faire l’acquisition définitive à la fin du contrat de location.
En revanche, un dépassement du kilométrage prévu dans le contrat ou une rupture par anticipation fait l’objet d’une facturation additionnelle.
De plus, d’après les concessionnaires, cette solution de financement n’est pas aussi avantageuse que veulent le faire croire les tarifs affichés à la télé. D’après leurs simulations, sur la durée totale du contrat, et en tenant compte de la valeur résiduelle à payer en cas d’acquisition du véhicule, le leasing coûte plus cher à l’emprunteur que l’achat direct, même financé par un crédit auto.
Par ailleurs, le loyer mensuel inclut diverses prestations annexes (assurance, entretien, etc.), de sorte qu’il est difficile d’estimer valeur réelle du véhicule.
Bien que de nombreux professionnels se plaignent de la chute des ventes de véhicules neufs et d’occasion du fait de l’essor du leasing, force leur est de constater que celui-ci a contribué à l’amélioration de la qualité de l’offre.
En effet, afin d’éviter les pénalités au moment de restituer le véhicule, les clients doivent accorder une importance particulière à son entretien. Ainsi, les voitures rendues au loueur sont en excellent état et leur dépréciation est moindre. Or, celles-ci cessent d’alimenter le parc locatif après 5 ans, pour se destiner à la vente.