Les nouvelles habitudes des automobilistes et l’émergence de nouveaux acteurs sur le marché contraignent les constructeurs automobiles à repenser leur modèle. Pour ne pas perdre du terrain, ils sont en effet obligés de réimaginer leur hiérarchie pyramidale et rigide afin de pouvoir proposer des solutions en adéquation avec les nouveaux besoins des usagers. Détails !
Traversant une crise identitaire, l’industrie automobile s’est engagée depuis peu dans une phase de transformation radicale. Fin de la propriété, nouvelles mobilités, connectivité, voitures autonomes… Autant de changements qui s’opèrent sur le secteur.
Cette évolution découle de la crainte qu’éprouvent les constructeurs automobiles vis-à-vis de la concurrence des Gafa qui, via des applications embarquées, pourraient s’emparer de la relation directe avec les consommateurs.
Par ailleurs, ils redoutent que les startups, les acteurs indirects (les loueurs en l’occurrence) ou les sociétés de VTC notamment, s’imposent comme nouveaux principaux opérateurs de mobilité auprès des usagers.
Autrement dit, les constructeurs craignent de devenir de simples marques blanches chargés de fournir des véhicules à ces nouveaux acteurs. Face à cette inquiétude, ils ont décidé d’agir.
L’enjeu principal auquel sont confrontés les automobilistes est de repenser leur modèle en basculant vers de nouveaux métiers tournés vers le service. Pour cela, ils doivent réinventer l’organisation hiérarchique pyramidale et rigide sur laquelle se base leur fonctionnement. En Hexagone, certaines enseignes ont amorcé leur transformation et ont gagné en souplesse.
C’est le cas de Nissan France qui propose dorénavant des véhicules en copropriété. Baptisé Nissan Get & Go, le service repose sur la mise en commun d’une voiture au sein d’une communauté de 2 à 5 acheteurs qui partagent les frais du véhicule. De la réservation des créneaux d’utilisation, en passant par l’achat, jusqu’à l’assurance, tout est piloté sur une application.
L’autre exemple marquant en France est le cas de PSA qui a lancé Free2Move en 2016. L’enseigne propose aux usagers, via une application, l’ensemble des solutions de mobilité sur le marché, c’est-à-dire sa propre formule mais également celles des autres entreprises.
En s’abonnant à l’offre, l’utilisateur accède ainsi aux divers services de mobilité sur le marché parmi lesquels il peut choisir la formule qui le convient le plus, c’est-à-dire la plus proche, la plus disponible et la plus adaptée à ses besoins.
Free2Move ambitionne de se positionner sur le marché des entreprises en lançant des services d’autopartage et des solutions de location longue durée. Outre Free2Move, PSA a investi dans plusieurs mobitechs dont Communauto, Koolicar ou encore Travelcar.
Dans les autres pays, les cas de BMW et de Mercedes illustrent parfaitement le gain de souplesse des constructeurs. Les deux enseignes se sont en effet imposées comme de grandes actrices du free floating :
À noter que les deux constructeurs seraient en train de réfléchir à la fusion de leurs sociétés.
