Les véhicules d’entreprise représentent non seulement un standard classique, mais également et surtout un moyen permettant d’effectuer les missions pour les employés et les collaborateurs. Pourtant, les débutants dans le monde du travail, notamment les informaticiens sont, quant à eux, séduits par les voitures d’entreprise et leurs avantages. De leur côté, les employeurs sont en quête de nouvelles solutions à propos de la mobilité de leurs salariés.
Nombreuses raisons poussent les sociétés à rechercher d’autres alternatives aux voitures de société : le manque de parking, la préservation de l’environnement et bien d’autres.
On se demande alors si elles vont arriver à intéresser les jeunes débutants (qui s’intéressent davantage aux voitures de société) à travers les changements d’habitude et les systèmes de rémunération alternatifs à mettre en place.
Cette année, l’entreprise Delaware a accueilli pour la troisième fois dans son garage automobile d’Aalbeke, de nombreux jeunes informaticiens. En effet, avec la croissance de l’entreprise, le parking du siège principal de la société n’arrive plus à recevoir toutes les voitures.
Actuellement, on constate que la mise à disposition d’une voiture d’entreprise aux employés fait partie de la politique de rémunération. William De Plecker, directeur RH de l'intégrateur ICT Realdolmen affirme qu’ :
Une voiture est non seulement un standard classique sur le marché belge du travail, mais répond aussi à un besoin de mobilité. La grande majorité de nos collaborateurs se déplacent quotidiennement chez nos clients pour remplir leur mission.
William De Plecker.
Quant à Delaware, bien que les voitures constituent un outil de travail essentiel à l’entreprise, ce moyen de locomotion devient aujourd’hui obsolète. Ainsi, elle déploie de nombreux efforts dans la réduction des déplacements en recherchant d’autres formes de mobilité.
C’est pour cette raison que la société a décidé de collaborer avec Kowo, qui représente une application simplifiant le « car pooling ». Le responsable de Delaware précise que :
Durant les 6 premières semaines, les nouveaux collaborateurs reçoivent une formation au siège social de Courtrai. Nous ne voulons pas que tous nos employés viennent en voiture, mais qu'ils utilisent l'appli pour faire du partage de voiture.
En évaluant la consommation annuelle en matière de carburants, Delaware instaure un système de bonification relatif à la réduction de la consommation. Il faut alors se déplacer de manière plus économique.
D’autres sociétés s’accordent également sur l’importance de la recherche d’autres alternatives aux voitures d’entreprise, à l’instar de l’agence numérique iCapps. Olivier Dupont, fait remarquer qu’ :
À l'époque, personne ne se posait de question. Mais au vu de la situation à Anvers et aux alentours, on se rend compte qu'il ne s'agit plus d'un cadeau pour tout le monde. Arriver à Anvers n'a plus rien d'évident, tandis que trouver une place de parking relève du défi. C'est pourquoi nous avons recherché des alternatives au véhicule de société.
Olivier Dupont.
Jusque-là, deux options s’offrent aux collaborateurs d’iCapps. Soit ils prennent la voiture de l’entreprise, soit ils optent pour la solution comprenant à la fois un vélo pliable et une voiture de société moins coûteuse. Pour cette dernière option, les collaborateurs ont la possibilité de placer la voiture sur le parking gratuit, puis de prendre par la suite le vélo.
Sur ce point, le Managing partner d’iCapps précise que :
De très nombreux employeurs sont demandeurs de cette solution, même si supprimer totalement la voiture de société n'est pas encore à l'ordre du jour. D'ailleurs, 80 % des employés y sont opposés. Les vieilles habitudes ont la vie dure et peut-être avons-nous sous-estimé l'importance de l'auto comme symbole de statut social.
Chez IT Cheops, les dirigeants soulignent toutefois que les jeunes s’intéressent davantage au véhicule d’entreprise. Malgré cela, Conny Busschaert, directeur RH du prestataire de services affirme que :
Plus qu'auparavant, je remarque un côté écologique chez les informaticiens débutants. Ils ont souvent une voiture ou un moteur et pour eux, une carte d'essence suffit. D'autres trouvent certes la voiture de société importante pour leur travail, mais pas dans le cadre de leur vie privée. Quoi qu'il en soit, nous examinons des alternatives comme les véhicules verts, les cartes d'essence ou les primes à la mobilité.
Conny Busschaert.
La préservation de l’environnement constitue une des raisons principales qui poussent Realdolmen à chercher d’autres moyens pour réduire l’utilisation des voitures de société thermiques. William De Plecker confie que leurs voitures de société sont davantage hybrides.
L’entreprise se charge également du remboursement de l’intégralité des frais de parc à voitures et ceux liés aux déplacements en transport public. Pour cette entreprise, la mise à disposition des vélos électriques est également envisageable.
