Le crédit mobilité pour faciliter vos déplacements

Transports en commun

La voiture de fonction est en « voie d’extinction ». Avec les contraintes urbaines et environnementales actuelles et l’évolution des modes de déplacement (covoiturage, autopartage…), elle n’a plus de raisons d’être. Les organisations ont ainsi réfléchi à d’autres alternatives, ou plutôt à un compromis visant à faciliter le déplacement de leurs salariés tout en tenant compte de ces nouveaux impératifs.

La voiture de fonction, de l’histoire ancienne

De moins en moins de cadres perçoivent leurs voitures de fonction comme étant un réel privilège. Nombreux sont ceux qui souhaitent une alternative à ce mode de déplacement, car ils les estiment comme peu adaptées à leurs attentes – en effet, être seul à supporter les embouteillages monstre des agglomérations françaises, au volant d’une grosse berline, n’est plus du tout évident – et à l’urbanisation croissante de nos villes.

Sans compter « l’ubérisation » des mentalités, notamment chez les jeunes cadres, qui les pousse à davantage miser sur le partage et l’économie collaborative. Place donc aux nouvelles solutions de mobilité, qui reposent essentiellement sur des initiatives privées, mais qui engagent aussi et surtout les pouvoirs publics.

Le crédit mobilité, considéré comme étant LA solution

De quoi s’agit-il ? Cette solution consiste en une compensation financière couvrant les besoins de transport des salariés, qui peut être dépensée non seulement dans le cadre professionnel, mais aussi à titre personnel.

L’objectif est de remplacer définitivement le véhicule de fonction, car le bénéficiaire aura la possibilité, soit de troquer sa voiture contre un modèle plus « éthique » (sur tous les plans, environnemental, financier…), soit de passer entièrement à l’autopartage.

Le montant de ce crédit est fixé en tenant compte de la différence de prix d’une voiture de fonction et d’un autre véhicule plus petit, possédé ou partagé

Emmanuel Nedelec.

selon les explications d’Emmanuel Nedelec, Managing Director France – Benelux d’Ubeeqo, leader sur ce marché. Le salarié peut ensuite disposer de son crédit comme bon lui semble, entre autres pour payer son pass Navigo, une course en taxi ou en VTC, etc.

Et les avantages ne concernent pas uniquement les salariés, les entreprises y trouvent également leur compte. En choisissant cette solution, elles peuvent faire des économies importantes en réduisant jusqu’à 30 % la taille de leur flotte auto et en optimisant les coûts liés aux avantages en nature accordés aux collaborateurs.

Un succès en demi-teinte

Selon les chiffres publiés par Ubeeqo, plus de 20 000 salariés ont aujourd’hui choisi une de ses offres. Les principaux clients sont basés en région francilienne, et travaillent essentiellement pour de grands groupes français. Le crédit mobilité fait son petit bonhomme de chemin.

Important Pour rendre celui-ci encore plus attractif, il reste un obstacle à franchir : la fiscalité.

En effet, selon les principaux acteurs du milieu, le régime fiscal applicable au crédit mobilité doit être dissocié de celui en vigueur pour la voiture de fonction, en particulier en ce qui concerne les cotisations sociales et patronales. Emmanuel Nedelec estime qu’

il n'est pas normal qu’aucune incitation fiscale ne soit prévue pour ce type d’offre, empêchant ainsi son développement massif, puisque cette solution vise à la base à promouvoir une mobilité plus verte et intelligente.

Emmanuel Nedelec.

La balle est dans le camp des pouvoirs publics…

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