Le diesel domine les flottes d’entreprises, mais l’essence progresse

Pompes à la station de carburant

La motorisation diesel domine encore dans les flottes de véhicules d’entreprises, sa part de marché ayant même augmenté à 86,91 % en février. Bien que minoritaire à 9,48 %, l’essence gagne progressivement du terrain. En revanche, les autres types de moteurs (électrique, hybrides et ceux qui utilisent du biocarburant, du gaz naturel ou de l’hydrogène) n’ont pas vraiment la cote auprès des professionnels. Une timide évolution est toutefois observée.

Le diesel reste avantageux

Si le gazole est aussi prisé pour les voitures de société, c’est parce que du fait de la consommation réduite, il est le plus économique au-delà de 20 000 kilomètres par an. Moins gourmand en carburant, il émet donc aussi moins de CO2, donc sera moins taxé.

Pour les experts, la part du diesel dans le parc de véhicules professionnels restera élevée. Elle vient même d’augmenter à 87 % (+2 % sur un mois). Toutefois, globalement, elle s’est réduite de 7 % au cours des cinq dernières années.

L’essence progresse

Alors que le gazole recule, l’essence gagne du terrain. Le coût explique en partie cette évolution. En effet, à 1,23 euro par litre, le prix du gazole est à peine inférieur à celui de l’essence classique, actuellement à 1,40 euro. Et d’ici cinq ans, les deux devraient être au même niveau.

Les biocarburants en revanche, ont du mal à s’imposer. Le Superéthanol-E85 présente ainsi l’avantage d’une faible consommation, d’une fiscalité attractive (il est possible de récupérer 80 % de la TVA) et de la gratuité ou d’une réduction de 50 % sur le coût de la grise gratuite. Malheureusement, peu de modèles de véhicules « compatibles » sont proposés sur le marché, ce qui limite sa popularité.

L’électrique peine à séduire

Malgré la multiplication des modèles disponibles, l’électrique stagne avec une part de marché de 1,2 %. Les principaux freins à son adoption sont l’autonomie réduite et le temps de recharge long. Car ils impliquent des risques de panne ou d’indisponibilité des voitures de société. Les entreprises attendent l’arrivée des voitures dont la batterie peut tenir sur 500 ou 600 kilomètres et la généralisation des bornes à recharge très rapide.

Par ailleurs, il est aujourd’hui encore difficile de chiffrer précisément la valeur résiduelle de ces types d’automobiles, raison pour laquelle les grands comptes se montrent encore frileux. En France, marché n°1 des voitures électriques, pour ce qui concerne les professionnels, celles-ci se retrouvent donc essentiellement dans les flottes comptant 20 véhicules au maximum.

L’hybride ne convient pas aux entreprises

L’hybride non plus n’est pas adapté aux gros rouleurs, car le moteur électrique permet surtout de circuler en ville. De plus, il faut pouvoir recharger ses batteries au domicile du conducteur ou sur son lieu de travail.

En outre, le prix d’achat d’un modèle hybride rechargeable est élevé et après la réforme, le bonus, qui atteignait 4 000 euros en 2015 a été réduit au quart avant de disparaître au 1er janvier 2017. De quoi refroidir les dirigeants d’entreprises, toujours en quête d’une formule financièrement intéressante.

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