Si elle demeure l’option de choix pour les grandes entreprises et de plus en plus de PME, la LLD peut encore susciter chez ceux qui hésitent de nombreuses questions, au premier rang desquelles vient généralement le montant des loyers. S’ils restent assez accessibles pour le moment, cette tendance est-elle appelée à durer sur le moyen terme ?
C’est une vérité bien connue : acquérir un client coûte plus cher que de le conserver, raison pour laquelle les constructeurs n’hésitent pas à proposer des tarifs plutôt agressifs, notamment en LLD.
Il faut dire que la durée moyenne de détention des véhicules est en hausse. Elle s’établissait par exemple à 5,5 ans en 2015 contre 4,4 ans en 2000 et 3,7 ans en 1990. Ainsi, les constructeurs soutiennent ouvertement la LLD qui favorise non seulement le renouvellement rapide des modèles, mais facilite également la fidélisation d’un client à une marque.
En parallèle, le segment de clientèle particuliers consacre de moins en moins d’argent à l’achat d’une voiture. De 3,7 % vers la fin de la décennie 1980, la proportion du budget de consommation que les ménages de l’Hexagone sont prêts à allouer à cet effet est passée à 2 % en 2010 pour s’établir aux alentours de 3,7 % ces trois dernières années.
Fini le temps où les ménages restaient fidèles à une marque et économisaient soigneusement pour pouvoir se payer un véhicule de la gamme supérieure.
Dans ces circonstances, la LLD est presque le seul facteur contribuant à maintenir les ventes de véhicules neufs à des niveaux économiquement acceptables pour les constructeurs.
L’essor de la LLD est également à rapprocher du niveau très faible des taux bancaires depuis plusieurs années. Ce bas niveau est directement lié à la volonté des banques centrales de relancer la consommation à travers un coût de l’argent très bas.
Les banques et les constructeurs ont joué le jeu et proposent des financements très attractifs pour attirer les professionnels de la LLD qui sont mécaniquement appelés à renouveler régulièrement leur flotte. C’est entre autres une des raisons pour lesquelles les loyers en LLD sont si attractifs actuellement.
Le contrecoup pour les professionnels du secteur ce sont des marges sans cesse revues à la baisse, dans un contexte de concurrence intense. En parallèle, les valeurs résiduelles estimées pour les véhicules vendus en ce moment pourraient également s’avérer trop optimistes, notamment pour les constructeurs.
Au final, même si la probabilité d’un retour à la hausse des taux bancaires – et donc d’une augmentation prochaine des loyers – existe elle semble encore éloignée si l’on s’en tient à la conjoncture actuelle. Autant de facteurs qui confortent la LLD comme option numéro 1 pour ceux qui souhaitent renforcer leur flotte de véhicules professionnels.
