Parmi les secteurs épargnés par la crise, celui de la location longue durée se distingue par son dynamisme exceptionnel. Dans la continuité de sa forte croissance de 2015, 2016 promet d’être une année faste.
La LLD a été un moteur du marché automobile français en 2015 avec 445 360 nouvelles immatriculations, soit une croissance de 6,5 % sur un an. Les ventes de véhicules particuliers (VP) ont été les plus importantes (325 000), permettant à la LLD d’accaparer 17 % de l’ensemble du marché. Si les véhicules utilitaires (VU) ont été moins nombreux à être mis en route (120 360), la LLD représente près du tiers du marché total (32 %) !
Selon le Syndicat national des loueurs de voitures en longue durée (SNLVLD), sur le marché des véhicules légers destinés aux flottes d’entreprises, 60,9 % des immatriculations effectuées en 2015 entraient dans le cadre d’une location longue durée. Outre les VP et VU, les loueurs spécialisés LLD ont largement contribué aux mises en route d’hybrides (10 % du marché avec 6161 automobiles) et des véhicules électriques (37 % du marché pour 8209 VE). Au total, pour ces deux segments, la part de la LLD atteint 17 %.
Au cours de l’année passée, sur le marché des particuliers comme celui des entreprises, la motorisation à essence fait son retour. Néanmoins, les professionnels ont encore privilégié le Diesel pour 90 % des nouvelles immatriculations, cette carburation permettant de déduire tout ou partie de la TVA. La tendance devrait cependant s’inverser progressivement durant les trois ou quatre prochaines années avec l’harmonisation des règles de déductibilité de la taxe pour les deux types de motorisation.
Préserver le marché de l’occasion représente en effet un gros enjeu pour les loueurs de longue durée. Si les véhicules se déprécient trop rapide, ils auraient du mal à être revendus, entraînant une chute de revenus pour la profession. En attendant, les prévisions pour 2016 restent ambitieuses avec une hausse potentielle de 3 % à 4 % correspondant aux trois millions de véhicules que pourraient utiliser les TPE et PME, qui en recourent encore que modérément à la location véhicule professionnel.
Les professionnels continuent à séduire les clients avec des véhicules « verts », des offres de mobilité et une accélération de la digitalisation. La SNLVLD annonce également un partenariat avec le spécialiste du remarketing Macadam pour instaurer un standard de restitution des véhicules. L’objectif : limiter les frais de remise en état (FRE) réclamés aux entreprises au terme du contrat.
Enfin, les acteurs de la location longue durée pourraient s’orienter rapidement vers le B-to-C pour satisfaire à leurs impératifs de diversification.