Bien qu’il ne figure pas encore dans le top 10 des distributeurs automobiles en France, le groupe Parrot n’en est pas moins très actif. En octobre 2016, il a été le premier de son secteur à entrer en Bourse sur le marché secondaire Alternext. Fin juin, il devient également le premier gros concessionnaire à se lancer dans la vente de véhicules de seconde main en ligne via son site Zanzicar.
Tous les concessionnaires ont constaté la chute des achats de voitures neuves par leurs clients particuliers.
Important Selon le jeune PDG de Parrot, 85 % des véhicules achetés dans les concessions actuellement sont des occasions.
Plus généralement, sur l’ensemble du marché français, sur un total de 7,6 millions de voitures vendues annuellement, seulement 2 millions sont des modèles neufs, essentiellement pour étoffer des flottes professionnelles.
Le marché de l’occasion représente donc un potentiel énorme que le groupe bordelais entend disputer avec les grosses plateformes d’annonces en ligne telles que Le Bon Coin, La Centrale ou encore AutoScout24, auxquelles devrait bientôt s’ajouter Amazon et sa puissance numérique.
Zanzicar veut s’attaquer en priorité aux parts d’Aramis Auto, société française qui a réussi à écouler 30 000 autos d’occasion sur Internet l’an dernier, et dans laquelle le groupe PSA a investi à l’automne 2016. Toutefois, le modèle du site de Parrot serait plus proche de l’Américain Carvana, selon les explications de son dirigeant.
En effet, en ne vendant que des modèles disponibles dans son stock, Zanzicar veut proposer une vente immédiate.
Il s’inspire en revanche d’un facteur qui a largement contribué au succès d’Aramis : le reconditionnement des véhicules comme argument marketing. Car le défi sur le segment de l’occasion est moins de trouver des acheteurs que des véhicules à leur proposer.
Ainsi, avec une voiture en bon état, l’offre de Zanzicar comprend différents services annexes : le financement, principalement en location longue durée, l’entretien et les extensions de garantie. En sus, le groupe a repris en 2016 le négociant de voitures d’occasion VO3000.
Sur une enveloppe globale de 5 millions d’euros associée au plan de développement de Parrot jusqu’en 2020, le groupe a déjà dépensé 1,7 million d’euros dans le lancement. L’objectif de l’entreprise d’origine corrézienne est de devenir un acteur majeur sur la scène nationale, sa présence se limitant pour l’heure au Sud-Ouest et à l’Île-de-France.
Important Sur les 3 prochaines années, le groupe mise sur 50 000 unités vendues, qui lui permettraient d’intégrer le top 10 des groupes concessionnaires français.
Enfin, il envisage d’introduire des marques françaises, sa gamme étant actuellement constituée pour l’essentiel de voitures particulières Ford, BMW, Mazda et Mitsubishi et d’utilitaires MAN et Fiat.
