
Renault continue d’imposer la location de batteries pour ses modèles électriques ZOE, Kangoo Z.E. et Twizy. Ce système de vente est pourtant vivement critiqué par ses clients, et surtout par les défenseurs de l’achat intégral.
25 % des véhicules électriques immatriculés en Europe sont estampillés Renault. En France, la marque au losange revendique une part de marché de plus de 50 %.
Un véritable succès que le constructeur tricolore doit notamment à son modèle ZOE, doté depuis peu d’une batterie plus performante avec une autonomie de 300 km. Une pile Lithium-Ion qui, contrairement à ce qui se pratique chez le concurrent, n’est pas fournie avec le véhicule lors de l’achat, mais est disponible uniquement à la location.
Cette particularité, qui concerne par exemple le quadricycle urbain Twizy, l’utilitaire/ludospace Kangoo Z.E., a valu de nombreuses critiques au constructeur. Mais Renault semble faire le dos rond en reprenant ce dispositif sur la nouvelle version ZZ.E. 40 de la ZOE.
Certes, les formules ont été simplifiées, mais cela risque bien de décourager les potentiels acheteurs à passer à l’acte, souvent peu informés du poids de la batterie dans le coût d’un véhicule électrique (environ 50 % du total).
Pour sa défense, le constructeur avance plusieurs explications. La première raison invoquée est le succès grandissant rencontré par le leasing (LLD ou le plus souvent LOA) auprès des particuliers. Cette formule représente aujourd’hui près de 75 % des ventes de véhicules électriques.
Le second argument avancé concerne cette fois-ci la tranquillité d’esprit que procure ce système. En effet, le constructeur s’engage à changer la batterie en cas de défaillance technique ou de perte d’autonomie (en dessous de 75 %).
Selon toujours l’industriel, un autre avantage de la location réside dans le fait que le client connaît à l’avance les coûts qui lui sont facturés et pourra ainsi adapter au mieux son budget en fonction de ses besoins.
Enfin, Renault précise qu’il est tenu par la loi de recycler les batteries louées en fin de vie, et que la location permet au client de bénéficier d’une assistance panne énergie.
Ces arguments sont pourtant loin d’avoir convaincu les plus sceptiques, à savoir les défenseurs de l’achat intégral. Ces derniers appellent ainsi le constructeur français à changer de politique commerciale afin de redonner une véritable liberté de choix aux consommateurs et encourager le passage aux véhicules propres.