La location longue durée (LLD) gagne en popularité auprès des entreprises pour disposer d’une flotte de véhicules. Si les acteurs semblent nombreux, le marché est en réalité concentré, limitant le choix des entreprises.
En un an, deux rapprochements se sont opérés : Arval, filiale de BNP Paribas, a repris GE Fleet Services, suivi par ALD Automotive, filiale de Société Générale, qui s’apprête à racheter le Groupe Parcours.
Ces fusions risquent de limiter les solutions alternatives pour les entreprises. En effet, elles devront se tourner soit vers les « loueurs captifs » créés par les constructeurs, soit vers les loueurs indépendants. Or, les premiers pèchent par une qualité de service moindre tandis que les seconds n’ont pas les ressources suffisantes pour contrer les deux mastodontes du secteur.
En effet, celui-ci est largement dominé par deux blocs lourds : d’une part celui de Société Générale/ALD Automotive, dont les filiales et marques blanches gèrent quelque 423 000 véhicules ; et de l’autre, BNP Paribas/Arval, dont le parc compte 300 000 véhicules. Difficile pour les loueurs techniques de se hisser à leur niveau.
Les récents rapprochements, qui consolident ces deux poids lourds, risquent de tirer les prix vers le haut, réduisant la marge de négociation des tarifs par les constructeurs auprès des loueurs.
L’exercice est d’autant plus difficile que les constructeurs qui ne possèdent pas de société de location en propre doivent travailler avec les loueurs techniques ou leurs marques blanches. Ces derniers, et avec eux, les entreprises clientes, seront les premiers à subir la pression des prix.
Les entreprises intéressées par la location longue durée ou qui envisagent d’y recourir doivent donc suivre de près l’évolution tarifaire des loueurs et leur positionnement. L’idéal pour bénéficier des conditions les plus attractives, tant sur le critère des prix que des services, consiste à impliquer à la fois le loueur et le constructeur dans les discussions.
En outre, le conseil d’un spécialiste de la gestion des coûts est précieux, avec à la clé, jusqu’à 17 % d’économies sur le contrat de LLD d’un parc de véhicules d’entreprise.
