Même si l’horizon sanitaire n’offre pas encore de visibilité optimale, 2021 promet d’être une année de rebond pour le secteur du financement participatif immobilier. Les investisseurs, à la faveur des épargnes cumulées en 2020, s’intéresseront davantage à ce marché. Les promoteurs profiteront de ces marques d’intérêt pour financer leur reprise.
Pendant que l’économie française suffoque sous l’effet des confinements successifs et des protocoles sanitaires imposés par le Covid-19, le financement participatif dédié à l’immobilier semble peu touché par ces difficultés. Le nombre de projets soutenus est resté stable et la collecte totale se révèle être nettement supérieure au résultat de 2019.
Avec l’épidémie de Covid-19, certaines actualités dans le domaine de l’environnement sont quelque peu passées au second plan. C’est le cas de l’application Now You Know. Cette plateforme en ligne invite les particuliers à se sensibiliser sur les questions climatiques et faire des dons gratuitement sur les projets écologiques de leur choix.
Dans le cadre de leur partenariat, ils lancent un appel à projets mode et lifestyle. Une trentaine de dossiers a été déjà déposée à leurs bureaux. Who’s Next proposera son accompagnement à ceux qui seront sélectionnés. Ces derniers seront mis en avant sur Ulule. Les partenaires unissent leur force pour affronter la période de transformation rapide des modèles de consommation.
Réinvestir son PEA sur les sites de finance participative ? Impossible auparavant, cette opération vient d’être autorisée par le gouvernement, par le biais de la loi PACTE entrée en vigueur en juillet. Avec ce changement, l’exécutif poursuit son effort consistant à encourager le placement des épargnes des Français dans l’économie réelle.
Le documentaire Hold-up qui est sorti en novembre a beaucoup fait du bruit, en raison de ses théories très controversées. C’est surtout l’action, ou plutôt l’inaction, des sites de finance participative qui a soulevé de nombreuses questions. Sous le feu des critiques, ces plateformes ont tenu à renforcer leur politique de sélection.
Quentin Romet est convaincu que cette alternative aux modes de financement traditionnels a de l’avenir. Malgré la crise de Covid-19, les investisseurs sont aujourd’hui davantage nombreux à se tourner vers la plateforme Homunity. Selon son président, en effet, le secteur immobilier a été moins touché par l’instabilité économique que d’autres.
EDF, à travers sa filiale spécialisée dans les énergies vertes, décide de lancer une opération de collecte pour financer une partie d’un vaste chantier d’installations de panneaux photovoltaïques en Côte-d’Or. Au-delà de l’aspect financier, le choix de la finance participative s’inscrit surtout dans une démarche de sensibilisation des riverains autour du projet.
Le crowdfunding, un mode de financement alternatif et citoyen, permet depuis quelques années de soutenir les projets durables et écologiques en France. Presque toutes les plateformes organisent des collectes autour de ce thème. Pour éviter les dérives, un label a été créé pour attester de la qualité environnementale des campagnes organisées sur ces sites.
Dans la foulée d’autres collectivités territoriales en France, la municipalité de Courbevoie semble également céder aux sirènes de la transition énergétique. La ville envisage d’équiper certains bâtiments municipaux de panneaux solaires. Afin de financer ces travaux, elle compte impliquer ses habitants dans une opération de crowdfunding dont les termes et les objectifs restent à définir.
De toute évidence, le confinement semble avoir peu d’impact sur l’activité des sites de financement participatif immobilier. Upstone, l’une des plateformes spécialisées dans ce domaine, vient de lancer une opération portant sur un ambitieux complexe, niché dans le village de Megève. Les bâtiments de ce projet font déjà l’objet de plusieurs lettres d’intention de groupes hôteliers présents dans le bourg.
Depuis 2008, Reden Solar développe et exploite des centrales solaires dans sept pays, dont la France, essentiellement grâce au prêt bancaire. Ces dernières années, l’entreprise accorde une plus grande place aux modes de financement durable, en ajoutant notamment le crowdfunding et les fonds provenant d’investisseurs Euro PP pour soutenir son expansion.
Les plateformes de financement participatif proposent aussi le prêt garanti par l’État pendant la crise sanitaire. Seulement, les entreprises éligibles préfèrent se tourner auprès des banques, dont les conditions paraissent plus intéressantes. Même si la reprise a été un peu plus animée, la production de PGE sur les sites de crowdlending demeure atone.
Depuis la publication de la loi Pacte il y a un an, les plateformes de financement participatif peuvent lever jusqu’à 8 millions d’euros pour un seul projet. Ce relèvement de plafond a profité à tous les acteurs de la finance participative, surtout ceux spécialisés dans l’immobilier. La perspective d’un nouvel abaissement de ce montant maximal au niveau européen inquiète logiquement la profession.
Considérée comme une alternative viable au financement bancaire, la finance participative dans l’immobilier connaît un essor remarquable, en France comme ailleurs. Au Maroc, par exemple, ce filon brasse l’essentiel des collectes réalisées dans l’ensemble du Royaume. Malgré sa progression quasi exponentielle, son poids dans l’ensemble du système financier marocain demeure très faible.
Comment gagner l’engagement des citoyens en faveur d’un projet énergétique respectueux de l’environnement ? Apex Energies et Enerfip semblent avoir la réponse. Les deux groupes lancent une campagne de crowdfunding pour des parcs photovoltaïques déployés dans deux localités de la Région Centre-Val de Loire. L’opération de levée de fonds cible uniquement les résidents des communes limitrophes des installations.
En 2020, le nombre de projets d’énergies renouvelables réalisés en partie avec un financement participatif n’a de cesse de croître. Même les grands groupes internationaux adoptent ce type de montage, contribuant au passage à une nouvelle dynamique sur les plateformes de collecte en ligne. Certains opérateurs ont même choisi de se spécialiser dans les levées de fonds au profit des EnR.
À l’origine concentrée sur le financement de start-up innovantes, la plateforme Wiseed se réoriente davantage vers le crowdfunding immobilier depuis quelques années. Cette spécialisation représente désormais l’essentiel de son activité. Et le site ambitionne d’enrichir et de diversifier son offre dans ce domaine, avec en ligne de mire l’accompagnement des projets de transition énergétique.
Quelque peu ralenti par l’épidémie de Covid-19, la collecte des plateformes de finance participative dans l’immobilier retrouve son rythme de croisière au 3e trimestre Les observateurs tablent désormais sur un millésime 2020 en nette progression par rapport à l’année dernière, sauf en cas de dégradation de la situation sanitaire.
En Corse, Corsica Verde choisit de se tourner vers la collecte en ligne pour financer un projet écologique à Borgo. Cette campagne de crowdfunding s’ouvre principalement aux épargnants locaux, conformément aux conditions définies par la Commission de régulation de l’énergie. Les partenaires financiers de la levée de fonds promettent une rémunération attractive.