Paris renforce son attractivité auprès des entreprises de la Fintech

Vue de la défense

Selon une enquête de Savills, Paris améliore son classement parmi les villes les plus attractives pour les start-ups technologiques de la finance. Classée troisième en 2020, la « Ville Lumière » monte à la deuxième position cette année. Le cabinet explique ce succès par le dynamisme des green bonds en France, entre autres.

Depuis quelques années, les entreprises de la Fintech se révèlent comme des concurrentes de plus en plus plausibles aux banques traditionnelles. Ces start-ups bousculent en effet les traditions du monde de la finance et proposent de nouvelles modalités de gestion de compte, de placement et de paiement par mobile.

Flexibles et centrées sur la technologie, elles séduisent à la fois les investisseurs et les utilisateurs. Le monde de la Fintech se développe ainsi à un rythme effréné, une aubaine pour les villes européennes qui souhaitent faire de la place à ces nouveaux acteurs de la finance

Une forte progression à Paris et Amsterdam

L’étude « European Fintech Occupier Outlook » établit chaque année le classement des villes les plus attractives pour les entreprises technologiques de la finance. En 2021, la liste du cabinet Savills place Paris à la 2e position, après avoir occupé la 3e position en 2020. Cette progression trouve ses origines dans la multiplication des investissements sous forme de crédit professionnel dans la Fintech française.

En effet, la France figure parmi les trois plus grandes émettrices d’obligations vertes ou « green bonds », aux côtés de la Chine et des États-Unis. Pour les entreprises de la Fintech, ce positionnement est d’une importance capitale : les obligations vertes leur permettent d’accéder à des financements non bancaires aux conditions avantageuses auprès d’investisseurs nationaux et étrangers. La capitale française se démarque également par la richesse de son offre d’emplois technologiques. À Paris, 579 000 postes sont spécialisés dans les nouvelles technologies.

La « Ville lumière » accueille actuellement 64 entreprises de la Fintech, un nombre qui continue d’augmenter chaque année. Enfin, les start-ups technologiques peuvent trouver à Paris des talents confirmés à des prix très compétitifs. En moyenne, un programmeur parisien gagne 55 000 euros par an, contre 100 000 euros à San Francisco et 67 200 euros à Munich.

Paris n’est pas la seule ville qui a gagné en attractivité dans l’étude de Savills. Stockholm progresse aussi au classement, grâce aux 4,4 milliards d’euros en capital-risque investis par les banques. La plus forte progression revient à Amsterdam. La ville néerlandaise, classée 10e en 2020, est montée au cinquième rang.

Un marché en pleine croissance en Europe

La forte croissance des investissements dans les entreprises de la Fintech relève d’une logique implacable. Ces sociétés contribuent en effet à la transformation des services bancaires, en améliorant l’automatisme des prestations financières et en optimisant l’efficacité énergétique et environnementale du monde de la finance.

Les investisseurs, sensibles à ces valeurs, témoignent leur soutien à travers des financements en capital-risque toujours plus importants. En Europe, les Fintech ont obtenu 20,4 milliards d’euros en capital-risque entre janvier et septembre 2021. C’est presque trois fois plus que les investissements réalisés sur l’ensemble de l’année 2020.

Convaincus par les services innovants des Fintech, les consommateurs sont toujours plus nombreux à s’intéresser à leurs produits. Depuis 2019, la proportion des Européens qui envisagent d’utiliser exclusivement leurs services est passée de 49 % à 62 %.

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