La French Tech s’attend à des levées de fonds record en 2022

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2021 aura été une année charnière pour les start-ups françaises. Longtemps hésitants, les investisseurs internationaux ont commencé à financer les pépites technologiques tricolores. Cette tendance devrait s’accentuer en 2022, à en croire les indicateurs de marchés recueillis et analysés par les cabinets spécialisés. Les financements des fonds de croissance et de capital-risque sont particulièrement attendus.

Avant de devenir des géants incontestables d’internet, Facebook, Google, Apple et Amazon ont été avant tout des start-ups prometteuses, qui avaient besoin du soutien d’investisseurs pour se développer. Quand les marchés ont mesuré leur réel potentiel, les levées de fonds se sont enchaînées, transformant ces compagnies en « licornes », puis en mastodontes valorisés à plusieurs centaines de milliards de dollars. Pour la French Tech, ces groupes américains sont les modèles à suivre. Les PME technologiques fleurissent un peu partout dans l’Hexagone, dont certaines apportent des solutions innovantes entre autres pour le monde de :

  • La finance ;
  • La santé ;
  • La construction ;
  • L’assurance.

L’intérêt croissant des investisseurs extra européens

Les start-ups technologiques françaises ne se contenteront pas du crédit professionnel classique pour se développer. Cette année, les plus prometteuses d’entre elles animeront l’actualité des fonds de croissance et de capital-risque, toujours plus nombreux à s’intéresser aux pépites de la French Tech. Outre les fonds européens, des acteurs étrangers se pressent pour accompagner la croissance de ces PME innovantes.

L’américain Coatue, par exemple, cherche activement un dirigeant français. Pour les observateurs, cette précision indique clairement les priorités du gestionnaire d’investissement cette année. Softbank, un autre habitué des tours de table dans les start-ups, cible aussi la French Tech. D’ailleurs, le groupe japonais ajoute une corde à son arc en 2022 : en plus des financements de série B et C, il s’impliquera dans les opérations de type série A. La banque s’intéressera même à celles en phase d’amorçage.

La compétition entre ces fonds étrangers aura un impact significatif sur les tickets d’entrée dans la French Tech. L’augmentation du ticket moyen mènera à de plus grosses valorisations, ce qui laisse présager un accroissement en nombre des « licornes » - ces start-ups chiffrées à plus d’un milliard de dollars – en 2022. Les financements ne suivant pas toujours une logique économique, des start-ups ont réussi par le passé des tours de table impressionnants, sans avoir un modèle économique éprouvé. Ces entreprises risquent de se voir privées de financement cette année, si elles ne confirment pas leur potentiel.

Une belle marge de progression pour la French Tech

Autre indice favorable à la French Tech française : sa marge de progression est énorme par rapport au marché britannique et allemand. L’année dernière, les start-ups technologiques allemandes et britanniques ont levé respectivement 20 milliards et 40 milliards de dollars, selon les estimations du site Dealroom.

Sur la même période, la French Tech n’a obtenu « que » 10 milliards d’euros. Quand on sait que les entreprises américaines ont levé 300 milliards de dollars en 2021, on saisit mieux le chemin qui reste à accomplir pour les start-ups technologiques tricolores.

L’année 2022 s’annonce animée sur les marchés, les fonds de private equity et de capital-risque ayant accumulé d’énormes liquidités. L’américain Accel sera en première ligne, à travers ses trois véhicules d’investissements dotés de 3,05 milliards de dollars. Index Ventures, un autre poids lourd américano-britannique, et ses 3,1 milliards de dollars lui opposeront une belle compétition. Permira, un habitué des tours de table sur le marché français, ne sera pas en reste : le gestionnaire a levé 4 milliards de dollars destinés aux opérations de scale-up.

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