La Fintech française poursuit son envol en 2021

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Les start-ups technologiques spécialisées dans la finance ont largement profité de la reprise économique de 2021. Selon France Fintech, ces entreprises ont levé 174 % de fonds en plus par rapport à 2020. Le soutien d’investisseurs asiatiques et américains a beaucoup aidé ces sociétés dans leurs tours de table. Un futur radieux les attend.

 

Les États-Unis n’ont pas le monopole des start-ups technologiques innovantes, qui ont le potentiel de se transformer en licornes très rapidement. En Europe, la Fintech progresse à un rythme affriolant depuis quelques années, boostée par un environnement économique et financier en pleine mue. Cette tendance s’est confirmée une fois de plus en 2021, à en croire les données publiées par France Fintech.

L’année dernière, la Fintech a levé 8,3 milliards d’euros au Royaume-Uni, en Allemagne et en France. Dans l’Hexagone, ce secteur représente plus de 30 000 emplois fin 2021, avec 10 000 projets d’embauche cette année.

Des investisseurs étrangers séduits par la Fintech

Au début de leur croissance, les start-ups technologiques ont besoin de beaucoup de fonds pour amorcer leur développement et conquérir les marchés. Souvent, les montants en jeu sont difficiles à financer avec un simple crédit professionnel. Les entreprises se tournent ainsi vers les investisseurs, regroupés au sein de hedge funds capables de lever des dizaines de millions d’euros en quelques semaines.

L’exemple de N26 est particulièrement frappant : malgré son jeune âge, la néobanque allemande a levé 786 millions d’euros en une seule opération l’année dernière. C’est loin d’être un cas isolé. En 2021, les tours de table réussis par les entreprises de la Fintech ont été massivement soutenus par des investisseurs asiatiques et américains, qui investissent des sommes plus importantes que leurs homologues européens. Les fonds américains ont ainsi contribué à hauteur de 31,4 % des levées de fonds en faveur de la Fintech européenne l’année dernière.

Ces investisseurs s’intéressent non seulement au potentiel de croissance des Fintech. Ils sont aussi convaincus par l’immense gisement de talents et de compétences accessibles aux start-ups européennes. En France, les entreprises technologiques de la finance peuvent recruter des profils qualifiés dans les sciences mathématiques, la finance, l’algorithmie et les sciences cognitives sans trop de difficultés. L’Hexagone jouit par ailleurs d’ un écosystème entrepreneurial et technologique riche, soutenu par :

  • Les acteurs de la bancassurance ;
  • L’État ;
  • Les régulateurs.

Tous ces paramètres ont aidé la Fintech à boucler un exercice record en 2021.

Des levées de fonds plus volumineuses

En France, chaque levée de fonds menée par une Fintech récolte en moyenne 24,4 millions d’euros, en hausse de 86 % par rapport à 2020. Sur les tours de table conclus l’année dernière, sept ont levé plus de 100 millions d’euros. Leader incontesté des opérations, Ledger, spécialiste des portefeuilles de cryptomonnaie, a récolté plus de 300 millions d’euros.

Alan, Swile, Younited Credit et Shift Technology ont tous dépassé la barre des 100 millions d’euros de fonds rassemblés. Derrière ces poids lourds, plus de 150 start-ups nouvelles ont vu le jour et ont déjà réussi un premier tour de financement. Au total, la Fintech française a bénéficié d’environ 2,3 milliards d’euros de financement sur les marchés en 2021.

Cela représente un bond, en volume, de 174 % par rapport à 2020. Cette estimation ne prend pas en compte l’opération réalisée par Qonto, dont le montant n’a pas été officialisé. D’après France Fintech, elle a levé beaucoup plus que les 380 millions de dollars obtenus par Ledger. Grâce à ces financements par les marchés, la Fintech française compte six nouvelles entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars.

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