Les cadres se montrent optimistes malgré la stagnation de leurs revenus en 2020

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Selon les chiffres annuels de l’APEC, la situation professionnelle des cadres s’est quelque peu stabilisée en 2020, en grande partie à cause de la crise sanitaire. Les revenus ont peu évolué et les différences de traitement entre hommes et femmes perdurent. Toutefois, ces difficultés affectent peu leur moral, qui reste au beau fixe.

Les confinements successifs ont eu des effets plus ou moins importants sur les revenus et la situation professionnelle des salariés du privé. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces changements ont aussi touché les cadres, mais à un degré moindre. Les chefs et les managers ont été peu exposés aux problèmes de rémunération qui ont frappé des milliers d’entreprises de tous les secteurs, notamment ceux travaillant dans :

  • L’aviation ;
  • L’hôtellerie ;
  • La restauration ;
  • L’industrie du tourisme.

En revanche, l’Agence pour l’emploi des cadres note une aggravation des inégalités salariales et professionnelles entre les femmes et les hommes.

Des femmes plus stressées et toujours moins bien payées

Selon l’étude de l’Apec réalisée en mars, les cadres se montrent globalement satisfaits de leur situation professionnelle, malgré l’entrée en vigueur du nouveau calcul de l’assurance professionnelle du chômage.

Depuis le 1er octobre, cette protection devient dégressive, un changement qui concerne en particulier l’emploi des cadres. Ils réagissent plutôt favorablement,

Important67 % d’entre eux se disant optimistes quant à leur avenir professionnel.

62 % des personnes interrogées par l’agence affirment être satisfaites de leurs revenus de 2020, même s’ils sont restés stables par rapport à l’année d’avant. Les seuls points noirs concernent les questions d’argent et de différence de traitement entre les hommes et les femmes. Selon l’Apec, par rapport à leurs collègues masculins, les cadres de la gent féminine ont été plus nombreux à être victimes de :

  • Harcèlement sexuel ou moral (22 %) ;
  • Attitudes sexistes (35 %) ;
  • Stress ou d’épuisement professionnel (36 %).

Avec le télétravail, une part importante des cadres féminins ont dû composer avec un allongement de leur temps de travail, l’adaptation de leurs horaires et l’augmentation de la pression des managers, auxquels s’ajoutent les tâches ménagères et la gestion des enfants, synonymes de stress supplémentaire. Malgré ces charges de travail importantes, les femmes gagnent encore en moyenne 7 000 euros de moins que les hommes cadres. L’écart de rémunération entre les deux sexes atteint 8 % en 2020, contre 7 % en 2019.

De fortes disparités selon les régions

Des inégalités salariales sont constatées aussi entre les cadres travaillant à Paris ou en Île-de-France, et ceux des autres régions. D’après les chiffres de l’APEC, les cols blancs franciliens gagnent 7 000 euros de plus que dans le reste de la France, avec un revenu médian de 55 000 euros contre 48 000 euros. Sans grande surprise, les cadres des grandes compagnies héritent d’une rémunération plus élevée (54 500 euros en moyenne), comparée à ceux rattachés à une PME.

L’enquête de l’APEC rapporte également une baisse de revenus chez 22 % des cadres de 30 ans ou moins, une situation vécue par :

  • 9 % des plus de 55 ans ;
  • 7 % des personnes ayant entre 35 et 54 ans.

En réalité, peu de cadres ont pu bénéficier d’une augmentation de salaires ou d’intéressement en 2020 (38 %), à cause du ralentissement économique induit par l’épidémie.

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