Le gouvernement estime que les entreprises tricolores peuvent régler plus rapidement leurs factures

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Le cabinet KPMG a mené une étude afin de faire le bilan de santé des entreprises en France. L’enquête révèle une reprise encourageante se manifestant à travers une baisse significative des délais de paiement interentreprises. Sur ce point d’ailleurs, le gouvernement estime que cette diminution est encore loin d’être suffisante aux vues des performances des structures entrepreneuriales des voisins européens.

Après une terrible année 2020, les entreprises françaises retrouvent peu à peu des couleurs. Néanmoins, leurs activités ne sont pas encore au niveau de celles d’avant crise. Mais il y a du mieux, comme le relatent des sites médias ou des enseignes d’assurance professionnelle publiant les résultats d’une étude menée par le cabinet KPMG sur le sujet.

Et puisque cette enquête portait essentiellement sur les retards de paiement interentreprises, ces publications ont révélé que les délais de rétribution sont dans une tendance baissière depuis un an. Certaines structures sont également ressorties plus fortes de cette période difficile notamment, grâce à des changements notables quant à l’accélération de la culture cash et à la gestion de trésorerie.

Des chiffres encourageants

Dans son rapport, KPMG a montré qu’au plus fort de la crise, les retards de paiement se montaient à 14,5 jours en moyenne et qu’aujourd’hui, ils s’élèvent à 11,3 jours. Une nette baisse, mais qui reste tout de même insuffisante selon les auteurs de cette étude rappelant qu’avant le début de la pandémie ce délai était encore limité à 11 jours.

Dans cette note, ces experts ont également fait savoir qu’à fin juillet dernier, 47% des factures faisaient l’objet d’un retard de paiement pour ainsi dire que cette proportion est inférieure à celle enregistrée en 2020 sur la même période affichant un taux élevé à 61%.

Le cabinet rajoute que la moyenne des factures impayées est aussi en pleine décroissance étant donné qu’au deuxième trimestre 2020, le rapport était élevé à 34% avant de se retrouver à hauteur de 24% sur la période d’avril à juin 2021. Ce, en notant que là encore, le niveau d’avant crise n’a pas été retrouvé en rappelant que celui-ci s’établissait à environ 20%. Un écart qui serait bientôt comblé selon KPMG estimant que les impayés devraient continuer de baisser jusqu’à la fin de l’année.

Loin derrière les Allemands et les Néerlandais

Si les entreprises françaises retrouvent peu à peu leur dynamisme, le gouvernement estime qu’elles peuvent faire beaucoup mieux. À maintes reprises, l’exécutif a même pointé du doigt les performances jugées insuffisantes des enseignes dans l’Hexagone par rapport à leurs homologues en Europe. D’ailleurs, il faut rappeler que le ministre en charge des PME, Alain Griset, en a déjà parlé l’année dernière en soulignant que :

Nos voisins néerlandais ont un retard de quatre jours seulement en moyenne et les Allemands, de sept jours. La différence entre la France et ces deux pays n’est pas normale.

Alain Griset,

Et face à la situation actuelle, ce membre gouvernemental a jugé utile de rappeler que les mauvais payeurs s’exposent à des sanctions. Non pas sans raison puisque les retards ou les défauts de paiements sont préjudiciables financièrement aux entreprises et plus particulièrement aux fournisseurs qui peuvent se retrouver à court de trésoreries.

Quant aux mauvais payeurs, ils peuvent aussi se retrouver dans une posture peu confortable, à cause de l’accumulation des sanctions financières.

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