Le faible taux de défaut sur les PGE rassure la Banque de France

Faible taux pge

Au début de la pandémie, plusieurs experts ont alerté sur le risque de faillites en cascade d’entreprises à cause des difficultés financières engendrées par la crise sanitaire. L’État intervient rapidement et lance le PGE, aux côtés d’autres aides d’urgence. Selon la Banque de France, ces dispositifs ont rempli parfaitement leurs objectifs.

Pendant plus d’un an, l’activité des entreprises tourne au ralenti à cause de l’épidémie. Cette crise a porté un coup dur à la trésorerie de plusieurs sociétés, qui ont réussi à s’en sortir grâce aux reports de paiement des charges sociales et fiscales, aux fonds de solidarité et aux prêts garantis par l’État. Alors que les premières échéances de remboursement des PGE arrivent, la Banque de France fait le bilan du dispositif. L’institution salue l’impact très favorable de ce prêt sur la situation financière des entreprises et sur leur capacité à se relever après 18 mois des plus éprouvants.

Des entreprises encore fragiles sous surveillance

Le PGE, un prêt professionnel aux conditions avantageuses, a sorti des milliers d’entreprises d’une situation financière critique pendant la crise sanitaire. La Banque de France estime même que ce dispositif a sauvé plusieurs sociétés d’une faillite certaine, en reconstituant leur réserve de trésorerie. L’institution reste tout de même vigilante.

Dans l’un de ses derniers rapports, elle remarque encore une certaine fragilité dans le bilan de milliers d’entreprises, malgré le redémarrage de l’économie. Sur les 244 146 sociétés suivies par la Banque de France, 52 % ont vu leur résultat net reculer . En temps normal, cette baisse de performance touche 48 % des entreprises. Surtout, ce repli n’est pas à prendre à la légère, puisqu’il concerne des sociétés qui regroupent plus de 10 millions d’employés et réalisent un chiffre d’affaires cumulé de 3 347 milliards d’euros.

Important La Banque de France s’intéresse particulièrement à la situation « sensible » de 14 % des entreprises étudiées. En 2020, elles ont subi à la fois une chute de leur trésorerie et une augmentation substantielle de leur endettement financier brut.

Pour éviter tout dérapage, l’institution a mandaté plusieurs conseillers, chargés d’accompagner ces compagnies en difficulté dans leur processus de sortie de crise. En plus de l’accompagnement, les conseillers présenteront à ces entreprises différentes solutions qui les feront revenir sur le droit chemin.

Faible probabilité d’une vague de faillites

Hormis ces exceptions, la situation financière des entreprises dans leur globalité est bonne. En septembre, la Banque de France a enregistré 27 359 défaillances de sociétés , un nombre 25,1 % moins élevé qu’un an auparavant. Rassurée, l’institution affirme que la vague de faillites annoncée par les experts au début de la crise n’aura pas lieu. Le faible taux de défaut sur les PGE tend à confirmer cette prévision optimiste.

Sur les 650 836 PGE accordés par les banques, le taux de défaut plafonne à 0,6 % . Ces défauts de paiement sont attribués à 3 944 entreprises, dont l’encours de PGE s’élève à 394 millions d’euros – sur un total de 135 milliards d’euros. Sur ces sociétés en défaut de paiement, 951 sont ou ont été en redressement et 2 993 ont déposé le bilan.

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