Le renouvellement des contrats d’assurance se révèle désormais comme un vrai parcours du combattant pour les entreprises

contrat d'assurance en discussion

Pour les entreprises, l’heure est désormais au renouvellement des contrats d’assurance. Ce qui implique que le moment est aussi venu pour les renégociations auprès des assureurs. Une bataille qui est loin d’être gagnée selon les observateurs maintenant que la crise sanitaire a créé une tension particulièrement tendue entre les parties prenantes.

La fin ou le début d’année est pour la majorité des entreprises la période durant laquelle elles se doivent de renouveler leur contrat d’assurance professionnelle auprès des établissements dédiés à ce service. Ce qui, en temps normal, devrait se passer en toute fluidité, sauf que l’épidémie du coronavirus et ses conséquences a quelque peu changé la donne.

En effet, tout indique que cette fois, les assureurs ont décidé de jouer sur la prudence et la frilosité dans leurs démarches en laissant très peu de champ de manœuvre à la clientèle à travers différents changements faisant basculer la balance en leur faveur.

La prudence est désormais de mise pour les assureurs

En cette période propice aux renouvellements de contrats, la prudence est désormais de mise pour les assureurs. C’est du moins, ce que différents observateurs s’accordent à dire en découvrant qu’à cause de la crise, ces derniers se montrent plus exigeant et plus frileux que par le passé. À l’un d’eux d’ajouter :

Les assureurs cuirassent la rédaction des contrats pour les rendre moins sensibles à des interprétations qui leur seraient défavorables.

Pour expliquer ce changement d’attitude, ces analystes ont ainsi fait valoir que les problèmes liés aux pertes d’exploitation provoqué par le confinement y est pour beaucoup pour différentes raisons :

  • L’indemnisation forcée de ce genre de sinistre a coûté cher à bien des assureurs ;
  • Ceux qui n’y ont pas eu recours sont fortement critiqués et parfois amenés à faire face à des démêlés judiciaires avec des assurés.

Des raisons suffisantes pour les inciter à changer de stratégies afin d’éviter de se retrouver dans pareille situation dans le futur en profitant de l’occasion pour supprimer au passage les pièges éventuelles pouvant nuire à leur épanouissement selon un courtier faisant remarquer que :

Ils en profitent pour faire un grand toilettage de tous les sujets qui les mettraient peut-être en difficulté. Ils embarquent la pandémie, mais également le risque cyber.

À un autre spécialiste d’ajouter :

Les assureurs réduisent aussi les garanties grèves, émeutes et mouvements populaires, notamment pour tout ce qui concerne le commerce de détail.

Des changements drastiques s’annoncent

Selon les observateurs, la prudence et la frilosité des assureurs se font remarquer à travers les différents changements constatés auprès de leurs services en énumérant les points les plus marquants. À savoir :

  • L’augmentation des prix ;
  • L’ajout d’exclusions sur la pandémie et sur le risque cyber dans les clauses du contrat ;
  • La limitation des montants de couverture offerts ;
  • L’augmentation des franchises ;
  • L’obligation pour les entreprises de signer des avenants mentionnant qu’elles ne sont plus couvertes contre les pandémies et catastrophes de la même lignée.

Soit, autant d’éléments incitant Michel Josset à dire que :

Les renouvellements se passent très mal, c’est un massacre.

Michel Josset.

Ce représentant de l’Association pour le Management des Risques et des Assurances de l’Entreprise (AMRAE) a même ajouté que :

Ce n’est pas seulement un problème de primes qui augmentent. On sent qu’on fait face à une évolution majeure de l’équilibre entre les assureurs et les entreprises et on observe une rétraction significative et durable de l’offre d’assurance en grands risques.

Michel Josset

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