L’UMIH œuvre pour un accord à l’amiable de la prise en charge des pertes d’exploitation auprès des assureurs

chambre d'hotel

En tant qu’organisme syndical des métiers et des industries de l’hôtellerie, l’UMIH s’est récemment donné pour mission de venir en aide aux professionnels de la filière. Son objectif, faire en sorte que ces derniers aient une chance d’obtenir gain de cause auprès des assureurs en matière de prise en charge des pertes d’exploitation (PE) liées à l’épidémie.

Depuis le début de la crise et notamment durant le confinement, l’assurance professionnelle n’a pas arrêté de revenir au-devant de la scène des médias ou des réseaux sociaux. Et une fois de plus, le sujet est à nouveau sur la table depuis que l’Union nationale des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) a décidé de mener une action collective pour défendre les intérêts des professionnels du secteur CHRD.

Entendons par là, les cafés, les hôtels, les restaurants, et les discothèques qui figurent en tête de liste des filières en proie à d’énormes pertes d’exploitations avec l’arrêt forcé de leurs activités. Une situation qui intervient, alors que dans la plupart des cas, ils se voient refuser la prise en charge auprès des assureurs.

L’UMIH passe à l’action

Pour l’UMIH, il est l’heure de passer à l’action face à l’attentisme de certaines compagnies d’assurances par rapport à la prise en charge des pertes d’exploitations engendrées par la pandémie pour le secteur café, hôtel, restaurant et discothèque. Soit, quelque 15 000 professionnels répartis sur l’ensemble du territoire que le syndicat a décidé de soutenir fermement si l’on croit Roland Héguy, président confédéral de l’organisme s’exprimant en ces termes :

Le monde de l’assurance n’a pris aucune initiative, ni de gestes d’accompagnement aux assurés. Nous ne lâcherons rien.

Roland Héguy.

Du moins, pour la grande majorité des assureurs puisque six d’entre eux font figure d’exception à l’instar de MAAF, de Generali, d’Allianz-AGF, de BPCE, de Crédit Mutuel-CIC et d’AXA

En outre, il faut souligner que l’Union est chapeautée par le cabinet d’avocats BFFPL qui devrait l’aider dans ses démarches étant donné qu’il s’agit d’une bataille juridique destinée à mettre sur pied un :

Contentieux assurance pour la prise en charge des pertes d’exploitation.

À un membre du BFFPL de préciser :

L’objectif principal est d’avoir une démarche précontentieuse afin de trouver un accord amiable.

Une stratégie basée sur une plateforme de contentieux assurance

Pour l’UMIH et le BFFPL, l’atteinte de leur objectif passe par la mise en place d’une plateforme de contentieux assurance. La pierre angulaire de leur stratégie selon un avocat rattaché à BFFPL expliquant que :

L’UMIH et le cabinet d’avocats vont mener des actions collectives destinées à réunir des actions individuelles dirigées à l’encontre d’un même assureur sur la base d’une police identique afin de faire valoir des droits conjointement.

Ainsi, tous les professionnels du secteur CHRD sont conviés à rejoindre le portail en notant que pour faire partie du groupe, un frais d’adhésion est à prévoir. Soit, à hauteur de 200 euros pour les membres de l’UMIH et de 300 euros pour les autres. Un choix permettant aux chefs d’entreprise de :

  • Vérifier en ligne si leur contrat couvre les PE liées à l’épidémie ou non ;
  • Télécharger le contrat d’assurance et les autres pièces nécessaires à l’action collective ;
  • Constituer un dossier pour l’action collective.

À noter que pour faire partie de l’action collective, l’assuré doit disposer d’un contrat d’assurance éligible pour la prise en charge des pertes d’exploitation. D’où l’importance d’en vérifier le contenu en précisant qu’une fois le résultat concluant, le cabinet d’avocats peut être saisi.

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