Le maintien des aides permettrait à la France d’enregistrer une vague de défaillances d’entreprises dans les mois à venir

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Le maintien des aides permettrait à la France d’enregistrer une vague de défaillances d’entreprises dans les mois à venir. C’est du moins, ce que s’accorde à dire Thierry Millon, directeur des études chez Altarès prenant en compte le fait que des milliers de structures continuent d’exister, grâce aux dispositifs de soutien mis en place par le gouvernement.

Pour la France, l’une des conséquences directes de la crise sanitaire se fait remarquer à travers la détérioration de sa santé économique que le cabinet d’étude Altarès a rangé en tête de liste des pires moments de l’histoire du pays dans ce domaine. Ce, en partant du constat qu’en 2020, son PIB s’est pratiquement effondré en affichant une chute de 10%.

Dans cette optique, l’agence, comme la plupart des observateurs, s’attendait à une répercussion néfaste sur les entreprises qui, dans ce contexte, auraient pu emprunter la même voie en faisant allusion à une vague de faillites.

Ce qui ne fut évidemment pas le cas, sauf que ces analystes continuent de penser que le pire est à venir dans la mesure où le gouvernement décidait de mettre un terme aux dispositifs d’aides permettant à ces dernières de tenir le coup.

Le pire est à venir pour les entreprises

Selon Altarès, le secteur entrepreneurial tricolore a, en 2020, enregistré la meilleure performance de son histoire en trois décennies. Ce, en faisant allusion au fait que c’est durant cette période d’exercice que le nombre de défaillances d’entreprises s’est retrouvé à son plus bas niveau en affichant un effondrement de 38% pour 32 200 structures faisant l’objet d’une procédure collective. Soit, 20 000 sociétés en moins qui ont eu la chance d’échapper à cette situation critique par rapport en 2019.

Ce qui est d’ailleurs une bonne nouvelle, sauf que l’avenir est loin d’être reluisant ne serait-ce que de prendre en compte le point de vue de Bruno Le Maire s’exprimant en ces termes :

Le plus difficile est devant nous.

Bruno Le Maire.

Pour illustrer, l’on pourrait se référer à l’avis de Thierry Million tablant pour 50 000 défaillances attendues d’ici à la fin de l’année.

À noter que dans ce domaine, les hostilités pourraient bien commencer à se manifester du côté du secteur de l’habillement où quelque 130 000 emplois sont d’ores et déjà menacés.

Le maintien des aides pour éviter le pire

Selon les analystes, le recul du nombre d’entreprises en faillite enregistré en 2020 n’est pas le fruit du hasard. Simplement parce que ces dernières ont eu le privilège de compter sur les dispositifs de soutien mis en place par le gouvernement à l’instar de cette forme de crédit professionnel connue sous le nom de PGE.

L’on peut également citer la prise en charge du chômage partiel ou encore le report des charges sociales et fiscales sans parler de la suspension des assignations au tribunal de la part de l’Urssaf.

Soit, autant de mesures qui devraient être maintenues jusqu’en 2022 selon certains analystes pensant que l’arrêt de ces dispositifs marquerait également le début de la fin pour des milliers d’entreprises actuellement sous perfusion.

Un point de vue partagé par Thierry Million faisant valoir que :

Aujourd’hui, la situation sanitaire et économique est trop indécise pour que les aides soient débranchées vite et que les Urssaf reprennent leurs assignations. La prudence va dominer au premier semestre.

Thierry Million.

Et d’ajouter :

L’enjeu de 2021 sera de faire le deuil des entreprises les plus fragiles pour sauver celles qui sont viables avec la nécessité de réorienter les aides qui sont distribuées trop aveuglément à toutes les entreprises.

Thierry Million.

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