Les Français face à la réforme de l’assurance-chômage

une femme etudie son dossier assurance chomage

Alors que la date limite de mise en veille de la réforme de l’assurance-chômage approche à pas de géant, nombreux sont ceux à se demander si des décisions seront prises à partir du 1er avril. Ce qui ne devrait pas être le cas puisqu’une fois de plus, ce délai a été repoussé en faveur d’une nouvelle réunion entre le gouvernement et les acteurs concernés. Celle qui devrait se tenir dans les semaines qui viennent.

L’assurance professionnelle revient encore au cœur des actualités avec cette fois, la réforme de l’assurance-chômage comme sujet principal. Ce, pour la simple raison que 1er avril 2021 est tout près et que jusqu’ici, les acteurs concernés ne sont pas encore parvenus à trouver un terrain d’entente conduisant à un aboutissement positif.

Du moins, jusqu’à récemment quand les discussions entamées le 25 janvier dernier entre Élisabeth Borne et les partenaires sociaux ont apporté une lueur d’espoir qui devrait se renforcer davantage après la prochaine réunion prévue pour dans deux ou trois semaines selon le ministère du Travail.

La date de mise en veille a été reportée

Comme susmentionnée, la date du 25 janvier dernier a été choisie par le gouvernement pour une réunion entre le ministère du Travail et différents syndicats à l’instar de la CGT, de la CFDT ou encore de la FO. L’objectif étant de trouver issue favorable à la mise en place de ce dispositif selon Élisabeth Borne, la ministre en charge de l’affaire rappelant que :

Il est prioritaire de mener à bien cette réforme.

Élisabeth Borne.

À l’issue de cette séance, l’on pourrait ainsi retenir que la date d’application de cette mesure tant attendue est reportée pour la troisième fois après celle du 1er janvier et du 1er avril 2021. Ainsi, il serait utile de souligner qu’aucun moment précis n’a été retenu pour cette reprise. Quoi qu’il en soit, Mme Borne a tenu à faire savoir que :

Une rencontre multilatérale doit avoir lieu d’ici deux à trois semaines à l’issue de laquelle devraient être publiés les décrets qui préciseront les modalités d’entrée en vigueur de la réforme et les éventuels aménagements encore en discussion.

Élisabeth Borne.

Une lueur d’espoir se profile

À titre de rappel, depuis le début, les syndicats patronaux s’opposaient à l’unanimité à cette fameuse réforme. Et peu de jours avant la réunion du 25 janvier l’on pourrait même dire qu’ils continuaient à entretenir ce point de vue si l’on croit le président de la CFTC s’exprimant en ces termes :

Nous pensons toujours que cette réforme n’est pas nécessaire, car elle a été imaginée dans un contexte économique de croissance, avec l’idée que les demandeurs d’emploi mettraient alors moins de temps pour retrouver un travail. Mais avec la forte augmentation du chômage prévue en 2021 et des secteurs toujours à l’arrêt, ce raisonnement ne tient plus.

Mais il semblerait que depuis, ils se sont quelque peu assouplis étant donné qu’ils sont parvenus à faire fléchir le gouvernement en l’encourageant à apporter des retouches à ce dispositif qui devrait prendre en compte de différentes lignes :

  • Le taux de chômage ;
  • Le nombre d’embauches et d’offres d’emploi ;
  • Les indicateurs nationaux permettant de garder un œil sur les situations locales de l’emploi.

Un pas en avant pour les parties prenantes qui se doivent cependant de se mettre d’accord sur certains points lors du prochain rassemblement :

  • La dégressivité des allocations pour les cadres ;
  • Les conditions d’éligibilité à l’indemnisation et au nouveau mode de calcul de l’allocation ;
  • La mise en place d’un bonus-malus sur les contrats courts.
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