La FBF entend à ce que la situation de chaque entreprise soit étudiée individuellement face au report des remboursements du PGE

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Le gouvernement a récemment annoncé une nouvelle qui devrait donner le sourire aux entreprises. Du moins, pour les plusieurs milliers d’entre elles qui ont eu le privilège de bénéficier des avantages du PGE et qui continuent de faire face à des difficultés financières à cause de la crise. Simplement parce qu’elles ont obtenu une période de sursit pour les remboursements.

Depuis le début de la crise, le crédit professionnel est l’un des meilleurs atouts que le pouvoir public a mis entre les mains des entreprises pour les aider à surmonter les problèmes financiers engendrés par le ralentissement ou l’arrêt de leurs activités.

Entendons par là ce fameux prêt garanti par l’État (PGE) qui a permis à près de 640 000 structures de disposer d’assez de liquidités pour renflouer leur trésorerie. L’outil qui devrait encore venir en aide à ces dernières près d’un an après son octroi, grâce au ministère de l’Économie décidant que l’échéance des remboursements peut être repoussée. Ce, à condition d’en faire la demande auprès des banques qui entendent à ce que chaque situation soit étudiée individuellement.

Le PGE revient à la rescousse

À titre de rappel, les entreprises ont obtenu un moratoire de un an avant de rembourser leurs emprunts liés au PGE. Le temps qu’il faut pour retrouver l’équilibre sur leur budget malmené par les impacts de la crise. Et maintenant que ce moment approche à pas de géant, tout indique qu’elles sont encore bien nombreuses à faire face à des difficultés financières.

Dans cette optique, les prévisions de la FBF indiquent même que dans les contextes actuels liés à la persistance de la crise, 10 à 15% de ces sociétés bénéficiaires ne seraient pas en mesure de respecter les délais prévus qui devraient survenir à partir de fin mars pour celles qui y ont eu accès en premier.

Un sujet sensible que le gouvernement va tenter de résoudre à travers le PGE qui revient à la rescousse, non pas pour de nouveaux prêts, mais pour accorder une nouvelle période de sursit aux entrepreneurs. À travers Bruno Le Maire, ministre de l’économie, l’État a en effet décidé que ces derniers pouvaient demander auprès des banques un report de un an en soulignant que :

Ils peuvent voir leur agence bancaire pour décider du plan de remboursement de leur PGE en tenant compte du différé d’amortissement supplémentaire.

Le report sera étudié d’une manière personnalisée

Pour les entreprises, cette décision du ministère de l’Économie est certes une excellente nouvelle étant donné qu’elle leur permettra de ménager au mieux leur trésorerie et profiter de l’occasion pour tenter de remonter la pente.

Et puisque les banques en sont également concernées, ces dernières ont aussi donné leur avis sur le sujet à travers Philippe Brassac, président de la Fédération bancaire française et à la fois directeur général de Crédit Agricole soulignant que :

Il faut un traitement personnalisé pour tous. C’est le rôle du banquier d’apprécier la nécessité d’accorder des moratoires.

Philippe Brassac.

Et d’ajouter :

C’est la qualité du modèle de banque à la française.

Philippe Brassac.

Ainsi, tout indique que le secteur financier a prévu de se plier à la règle en prenant soin d’étudier chaque cas et en mettant de côté les appréciations généralisées. À Philippe Brassac de préciser :

L’hétérogénéité de l’économie mérite autre chose qu’une mesure systématique, centralisée et aveugle des situations individuelles.

Philippe Brassac.

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