Comme partout où la présence du coronavirus est détectée, la tendance veut que le secteur entrepreneurial se trouve à faire face à des difficultés financières. Les entreprises tunisiennes n’échappent pas à cette règle que pour les aider, la BCT (Banque centrale de Tunisie) a décidé d’adopter de nouveaux dispositifs en leur faveur.
Pour de nombreuses nations, le crédit professionnel est l’un des outils les plus plébiscités pour soutenir les entreprises affaiblies financièrement par les impacts de la crise sanitaire en mettant à l’arrêt ou au ralenti leurs activités notamment lors des confinements.
C’est d’ailleurs le cas pour la Tunisie qui continue d’œuvrer dans ce sens si l’on croit les dernières décisions prises par la Banque centrale de Tunisie se fixant comme objectif de renforcer la part des établissements bancaires dans le soutien des sociétés non financières du pays. Ce, en mettant sur pied deux nouvelles mesures qui devraient donner le sourire aux acteurs concernés.
Dans un récent communiqué, la BCT a annoncé qu’elle prévoyait de renforcer la contribution du secteur bancaire dans les stratégies gouvernementales destinées à soutenir le secteur entrepreneurial tunisien face à cette crise à la fois sanitaire et économique. Ainsi, la Banque centrale a fait savoir que les entreprises non-résidentes auront leur part du gâteau.
Dans les détails, l’Institution a précisé que selon les conditions prévues par le circulaire numéro 1999-09, les structures étrangères établies en Tunisie auront le privilège de voir se prolonger le délai d’octroi des offres de financement exceptionnelles qui leur sont destinées. Tout cela pour dire que ces dernières auront jusqu’à la fin de l’année 2021 pour y accéder et profiter des avantages.
Une bonne nouvelle pour les concernées qui pourront, alors reprendre et accélérer leurs activités exportatrices en permettant à une partie de l’économie de retrouver son dynamisme et en accordant davantage de chances à une main-d’œuvre considérable.
Affaiblies financièrement, les entreprises tunisiennes ont pu compter sur le crédit professionnel pour maintenir à flot leur trésorerie d’une façon temporaire dans l’attente que les activités reprennent et retrouvent l’équilibre une fois les restrictions liées à l’épidémie estompées.
Mais avec la crise qui persiste, tout indique que ces dernières ne sont pas au bout de leurs peines, alors que la date prévue pour le remboursement de leurs dettes approche à pas de géant les mettant à nouveau sous la pression du déficit budgétaire. Une situation qui intervient, alors qu’elles se doivent d’honorer leur besoin de trésorerie le plus basique en réglant la facture des fournisseurs ou en payant le salaire des employés.
Ainsi, la BCT a compris que le secteur a à nouveau besoin d’un coup de main pour l’inciter à prendre les devants à travers l’article 2/2020-06 de la circulaire de la Banque centrale.
Celui qui prévoit le report des échéances des prêts à une date ultérieure en se fixant pour objectif principal d’alléger le poids de la dette de ces professionnels. Du moins, jusqu’à la fin du mois de septembre 2020. Le temps qu’il faut pour permettre aux différentes structures de se remettre sur pied et de perpétuer leurs activités.
