Un courtier d’assurance redouble d’efforts pour améliorer son index femmes-hommes

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La loi Copé-Zimmermann avait ouvert la voie à la parité homme-femme dans les conseils d’administration. D’autres mesures similaires ont suivi, dont la loi sur l’avenir professionnel de septembre 2018. Les faits montrent toutefois que plusieurs compagnies doivent encore changer leur posture pour se conformer à cette loi. Un courtier d’assurance en fait partie.

La loi sur l’avenir professionnel de 2018 oblige les entreprises à publier chaque année leur index égalité femmes-hommes, l’objectif étant d’afficher un score au moins égal à 75/100 sur trois ans. Si plusieurs compagnies ont mis les bouchées doubles pour se conformer à ce texte, d’autres ont plus de mal à suivre le rythme. C’est notamment le cas d’un courtier en assurances basé dans le nord de la France. En dépit d’un score en deçà du minima, la compagnie a bon espoir de remonter la pente prochainement, moyennant la renégociation de son accord sur l’égalité femmes-homme et la réorientation de sa politique de recrutement.

L’égalité femmes-hommes au cœur de la bonne marche de la compagnie

Le courtier en assurance professionnelle et en contrat individuel fait partie de celles dont l’index femmes-hommes n’atteint pas la moyenne depuis la création de cette référence. Cette défaillance ne reflète aucunement l’absence ou le manque de volonté de l’entreprise. Selon sa directrice des RH, cette dernière s’efforce bel et bien de se conformer à la loi sur l’avenir professionnel. Seulement, le faible turnover dans son secteur d’activité et la présence de salariés de longue date dans son personnel – ces mêmes profils assurant l’essentiel de son expertise métier –, ralentissent son cheminement vers l’égalité professionnelle basée sur le genre.

Important Le courtier du nord affiche également des lacunes sur la question de l’égalité de la rémunération entre les hommes et les femmes, et sur la présence de représentantes de la gent féminine dans les postes à forte responsabilité et au salaire élevé.

Il a été sommé par la Direccte des Hauts-de-France de corriger ces manquements dès 2019. La compagnie a aussi bénéficié d’un accompagnement du Corif de Lille début 2020, mais n’a pas pu mener à terme cette collaboration à cause de la pandémie.

Sans attendre ces sensibilisations, le courtier s’est doté dès 2011 d’un accord sur l’égalité femmes-hommes. Cette convention a été renforcée en 2019 par une politique de recrutement qui privilégie les femmes dans les recrutements, à compétences égales, pour rattraper le retard accumulé par l’entreprise. Cette dernière travaille par ailleurs sur un nouvel accord plus spécifique, dont les termes seront négociés tout au long du premier semestre 2021. Elle espère que ces efforts placeront l’égalité femmes-hommes au centre de l’organisation et de la bonne marche de son activité.

Un mauvais score partagé avec d’autres entreprises de l’assurance

Le score du courtier sur les trois dernières années emprunte le chemin inverse des autres entreprises. Alors qu’au niveau national, on constate une amélioration significative de l’index femmes-hommes, ses chiffres tendent plus vers une dégradation assez importante. De 62/100 en 2019, son score bondit à 69/100 en 2020 avant de chuter à 61/100 en mars dernier. Ce sont des performances loin du minimum de 75/100.

Surtout, ces mauvais scores répétés sur trois années successives exposent la compagnie à une sanction financière. D’autres courtiers et assureurs n’ont pas non plus dépassé le niveau plancher. À la différence de l’entreprise nordique, certains ont su rattraper leur retard en 2021 et d’autres projettent de réaliser un score de plus de 75/100 cette année.

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