Le transport aérien, il s’agit là du secteur d’activité à subir de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire liée à l’épidémie du coronavirus. L’IATA (Association internationale du transport aérien) en donne la preuve dans l’un de ses rapports en démontrant que pour leur survie, les différentes compagnies à travers le monde sont engagées dans une lutte acharnée depuis plusieurs mois.
En tant qu’Association internationale du transport aérien, l’IATA est bien placée pour dresser un état des lieux de la situation des entreprises spécialisées dans ce domaine à travers le monde depuis l’apparition du coronavirus. Dans un rapport traitant le sujet, l’on constate ainsi que la filière est désormais en bien piteux état ne serait-ce que de prendre en compte le fait que jusqu’ici, une quarantaine de compagnies a déjà fait faillite si d’autres sont sur le point d’en faire l’expérience.
La raison est simple, à cause de la crise, le trafic mondial de passagers s’est pratiquement effondré au point de mettre en péril leur santé financière. Ainsi, l’on constate que pour essayer de garder la tête hors de l’eau, ces opérateurs ont adopté différentes stratégies si d’autres ont profité des dispositifs de soutien des gouvernements.
Dans son rapport, l’IATA a démontré que la filière aérienne est mortifiée par la crise qui est à la source de la dégradation importante de leurs activités se manifestant à travers l’effondrement du trafic mondial de passagers affichant une chute de 66% en 2020 par rapport en 2019. Ce, en s’acharnant sur le trafic international avec une baisse de 75,6% contre 48,8% pour le trafic domestique.
Des reculs lourds de conséquences sur la santé financière des compagnes aériennes selon l’Association mettant en exergue une chute des chiffres d’affaires évoluant entre 50 à 80% en 2020 pour la majorité à l’exception de Singapour Airlines avec une perte élevée à 98,8%.
Pour illustrer, l’IATA a démontré que dans l’ensemble, ses quelque 290 compagnies membres ont enregistré une perte atteignant la barre des 120 milliards de dollars l’année dernière. Ce qui explique en outre les quarante défaillances enregistrées sur cette période sans parler de celles faisant actuellement l’objet de procédures judiciaires.
Selon l’IATA, la filière aérienne lutte pour sa survie depuis l’apparition du Covid-19 en explorant toutes les issues imaginables.
Dans son rapport, l’Association a ainsi démontré que certaines compagnies ont eu la chance de profiter des avantages des prêts garantis par leurs États respectifs comme pour le cas d’Air France-KLM qui a obtenu 0,9 milliard d’euros de la part de l’État néerlandais et 7 milliards du côté du gouvernement tricolore.
Et parlant d’emprunt, il va sans dire que certaines entreprises ont eu recours au crédit professionnel pour renflouer leur trésorerie en notant que pour la plupart d’entre elles, le fonds obtenu a été très peu ou pas utilisé. Pour illustrer, l’on peut prendre en exemple American Airlines disposant d’un prêt non tiré de 7 milliards de dollars lui permettant de réunir une trésorerie potentielle de 14,3 milliards une fois associés au montant de ses liquidités estimé à 6,9 milliards de dollars.
S’ajoutant à cela, l’IATA a également mis en exergue les différentes mesures d’économie adoptées par la majorité. À savoir :