Plus sensibles aux enjeux environnementaux de leur mode de consommation, les jeunes générations poussent l’industrie automobile à innover sans cesse son offre pour la rendre plus flexible et plus « éco-friendly ». La voiture individuelle, longtemps érigée en référence, perd progressivement du terrain, au profit d’une mobilité alternative soutenue par les grands constructeurs.
La grande épopée de l’industrie automobile a commencé avec la consécration de la voiture particulière comme principal moyen de déplacement des ménages. Les exigences environnementales et la révolution numérique ont ensuite bouleversé les codes et entraîné l’émergence de solutions de mobilité plus « vertes ».
Entre les formules de location sur mesure, l’utilisation multimodale des véhicules, le covoiturage, l’autopartage et le covoiturage, ces alternatives gagnent en popularité. Les constructeurs ont choisi de les soutenir avec des offres correspondant aux besoins d’une clientèle toujours plus écoresponsable. Stellantis, BMW, Kia, Renault : tous les grands groupes se sont engouffrés dans la brèche.
Les grands constructeurs ont l’obligation de réduire les émissions de CO2 de l’ensemble de leur flotte automobile. Cette exigence, parmi tant d’autres, est probablement à l’origine des nouvelles offres de mobilité qu’ils proposent en Europe, à l’instar du projet d’autopartage en libre-service développé actuellement par Kia Corp. en Espagne. Le groupe coréen s’associe avec le pétrolier Repsol sur cette initiative qui consiste à déployer des petits véhicules électriques de la marque dans les grandes villes espagnoles. Ces voitures seront mises à disposition des particuliers via une plateforme et une application d’autopartage en libre-service.
La marque envisage ensuite d’étendre le service en France et en Europe, puis lancer de nouvelles formules de location à la journée d’automobiles 100 % électriques. La première phase du projet de Kia commencera avant la fin de l’année 2021. Outre Kia Corp., BMW a aussi des vues sur le marché des véhicules électriques en autopartage en libre-service. Son service Share Now est déjà entièrement opérationnel à Paris, où les particuliers peuvent accéder à une flotte constituée de Smart électriques.
Bientôt, Share Now comptera dans ses rangs des Mini électriques toutes neuves. Le groupe allemand va encore plus loin : il propose aux propriétaires de prêter leur voiture BMW à d’autres personnes, à travers une interface sécurisée où ils envoient par SMS un lien faisant office de verrou numérique. Ce dispositif permet au « locataire » de déverrouiller la voiture avec son seul smartphone.
Le schéma de l’autopartage en libre-service revient aussi chez les autres grands constructeurs, dont Volkswagen qui propose déjà son service WeShare à Hamburg et Berlin. La flotte de VW dans ces villes est constituée de modèles e-UP !, ID.3 et e-Golf. Le constructeur dispose en plus d’une formule de location courte durée s’étalant sur un week-end ou sur une journée. Renault reprend les mêmes principes par le biais de ses filiales Totem Mobi et Mobilize, et via son application Zity. Les voitures déployées par la marque au losange sont des Renault ZOE (pour Paris et Boulogne) et des Twizy à Montpellier.
Le tout nouveau groupe Stellantis semble être le plus avancé sur la question. Ses services d’autopartage en « free-floating » existent déjà dans les capitales européennes telles que :
Les Citroën Ami, Peugeot iOn et Citroën C-Zero du consortium affichent un temps d’utilisation moyen de 35 minutes à Paris et 45 minutes à Washington.