Report d’échéance de crédit : face au refus des banques, les gérants de bar et de restaurant s’en remettent à la FBF

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Le domaine de la restauration fait partie des secteurs les plus durement touchés par la crise du covid-19. Contraints de fermer leurs portes pendant de longs mois, les propriétaires de bar et de restaurant ont subi une énorme perte d’exploitation et font aujourd’hui face à d’importantes difficultés financières. S’ils peuvent à nouveau recevoir du public depuis le 19 mai, ils ne sont pas pour autant tirés d’affaire.

En effet, faute de trésorerie suffisante, les professionnels ayant souscrit un emprunt avant la crise peinent à honorer leurs mensualités de remboursement. Et alors que les moratoires sur les crédits toucheront bientôt à leur fin, les banques refusent de leur accorder davantage de temps pour rembourser leurs prêts. Face à cette situation, ils ont décidé de s’en remettre à la Fédération bancaire française (FBF) pour examiner leur cas et espérer une issue favorable.

L’épineuse question du remboursement des crédits d’avant-crise pour les restaurateurs

Malgré la réouverture des terrasses et des salles de restaurant, les propriétaires s’inquiètent de la fragilité financière de leurs établissements, mais aussi de l’indifférence des banques à leur égard.

Selon le témoignage d’une jeune femme propriétaire d’un bar à Ménilmontant, elle aurait demandé un réajustement de la prime de son assurance étant donné que son activité a été suspendue pendant des mois. L’assureur n’a pas donné suite à sa requête.

Le cas d’un restaurateur marseillais interpelle également. Celui-ci s’est vu refuser sa demande de crédit professionnel de 20 000 euros auprès de son banquier.

Important Ces restaurateurs sont surtout perturbés par le fait que les banques rechignent à leur accorder un report d’échéance des crédits qu’ils ont souscrits avant la crise. Pourtant, ils sont en proie à d’importantes difficultés de trésorerie malgré ce retour à la vie normale.

Un autre patron de restaurant s’est plaint d’avoir été obligé d’utiliser le prêt garanti par l’État pour rembourser son crédit. Or, le PGE aurait dû servir à compenser les pertes de revenus liées à la crise et l’aider à surmonter les difficultés auxquelles il était confronté.

Des cas loin d’être isolés

La Fédération française bancaire a appelé les organisations professionnelles du secteur, dont le GNI (Groupe national des indépendants hôtellerie et restauration) et l’UMIH (Union des métiers et des industries l’hôtellerie), à lui faire parvenir les dossiers problématiques. En l’espace de deux mois, elle en a reçu 1 000.

De nombreux gérants d’établissements de restauration ont en effet décidé de solliciter son aide face au refus des banques de repousser les remboursements de leur prêt. Toutefois, aucune solution n’a été avancée.

De son côté, la FBF a réaffirmé sa volonté de soutenir les restaurateurs confrontés à la crise du coronavirus. Les responsables d’agence avouent en revanche t ne pas être en mesure d’aider ceux qui sont en très grande difficulté.

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