L’endettement recule pour la première fois depuis trois ans

homme devant son ordi

Face à la crise sanitaire, les entreprises du CAC 40 ont su piloter au mieux leur trésorerie. Elles ont réduit leurs investissements pour se constituer une solide réserve financière. Certaines d’entre elles ont également annoncé des suppressions de poste. Leurs bilans financiers sont ainsi restés robustes l’année dernière, entrainant un recul de l’endettement.

Les entreprises du CAC 40 s’en sont plutôt bien sorties en 2020, en dépit de la crise sanitaire. En effet, leurs bilans financiers sont restés robustes, contrairement à ce qui s’était passé lors de la crise économique de 2008. Selon les professionnels du secteur, ces bilans positifs résultent des dispositifs de soutien déployés par l’État et du recul des entreprises en matière d’investissement. Mais ce serait également dû au maintien du prêt professionnel distribué par les banques.

Ces bilans positifs ont ainsi entrainé une nette baisse de l’endettement en 2020. C’est la première diminution enregistrée depuis près de trois ans.

Réduction des postes de dépenses

Face à la crise sanitaire, les entreprises du CAC 40 ont décidé de se constituer davantage de réserves financières. Les postes de dépenses ont aussi été drastiquement réduits. Les voyages d’affaires ont notamment diminué en 2020. Certaines entreprises, comme Renault, vont aussi réduire leurs effectifs pour faire des économies. Le constructeur automobile français a annoncé la suppression de 15 000 postes.

Les bilans des entreprises du CAC 40 révèlent également une baisse considérable des investissements. L’investissement a reculé de 13 % l’année dernière pour se monter à 62 milliards d’euros. La coupe dans les investissements concernait principalement le M&A. En effet, les montants consacrés au M&A ont chuté de 25 % en 2020 pour s’élever à seulement 28 milliards d’euros, soit l’un des plus bas niveaux enregistrés ces dernières années. À noter toutefois que l’investissement dans le M&A a augmenté de manière significative au second semestre.

Par ailleurs, Renault a été la seule enseigne du CAC 40 à avoir sollicité un prêt garanti par l’État. Sur ce point d’ailleurs, certaines entreprises ont bénéficié de dispositifs de soutien financier estimé entre 100 à 250 millions d’euros en 2020. Ce qui représente en moyenne 20 % de leur marge opérationnelle.

Des dividendes en nettes baisses

Concernant les dividendes versés par les entreprises du CAC 40 en 2020, ils ont chuté à un niveau historique. En effet, les dividendes versés se montaient à seulement 30 milliards d’euros, soit le plus bas niveau enregistré depuis 15 ans. Cette année, ce chiffre devrait repartir à la hausse. Mais certaines entreprises préfèrent rester prudentes en mettant sous clé une importante réserve financière. Elles ont ainsi annoncé qu’elles ne verseraient pas de dividendes à leurs actionnaires en 2021. C’est la décision prise par Renault, Airbus et Unibail-Rodamco-Westfield.

Toujours est-il que les dividendes versés cette année devraient augmenter. Les analystes prévoient une hausse à 44 milliards d’euros. Sauf grande surprise, dépendant notamment de l’évolution de la situation sanitaire, les dividendes devraient donc augmenter de 2,3 % cette année, après la chute historique de 1,3 % l’année dernière. À noter cependant que cette hausse reste en dessous de l’augmentation moyenne enregistrée ces 10 dernières années.

Par ailleurs, la coupe dans les investissements a entrainé le recul de l’endettement. L’endettement a diminué de 6 % à 187 milliards d’euros en 2020, le premier recul enregistré depuis près de trois ans.

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