Le coût de l’assurance santé pourrait flamber pour les retraités de la fonction publique

 une main tenant des billets euros

Dans un futur proche, le coût de l’assurance santé pourrait flamber pour les retraités de la fonction publique. C’est du moins, le point de vue de la MFP (Mutualité fonction publique) prenant en compte les changements qui se profilent face à la prochaine réforme de la PSC (protection sociale complémentaire) des fonctionnaires.

Dans un communiqué récent, la Mutualité fonction publique a fait part de ses inquiétudes quant à cette forme d’assurance professionnelle qu’est la protection sociale complémentaire des fonctionnaires. La raison est simple, cet organisme regroupant 18 mutuelles estime que les futurs changements apportés par la réforme de la PSC ne sont pas sans risques pour les retraités de la fonction publique.

Ce, en faisant valoir que ces derniers pourraient en payer le prix fort face à une augmentation considérable du coût de leur assurance santé. Une raison suffisante pour l’inciter à tirer la sonnette d’alarme en espérant ainsi rectifier le tir.

L’avantage aux jeunes actifs

Selon la MFP, la France compte actuellement quelque 2,5 millions d’agents de la fonction publique qui seront concernés par la prochaine réforme de la PSC. Celle qui, à partir de 2024, prévoit essentiellement la prise en charge par l’État d’au moins 50% du coût de leur complémentaire santé. Une bonne nouvelle selon cet organisme faisant remarquer que :

Elle permettra aux jeunes fonctionnaires de gagner en pouvoir d’achat avec la participation financière de leurs employeurs.

Mais puisque cet avantage concerne essentiellement les agents en activité, la MFP estime qu’il prendra fin une fois l’âge de la retraite arrivé pour l’inciter à dire que :

Les retraités de la fonction pourraient subir des augmentations de cotisations exponentielles au fur et à mesure de la montée en âge.

Ce pour deux raisons principales :

  • Ils auront à supporter le coût total de leur assurance santé ;
  • Sous le poids de l’âge, les dépenses de soins sont plus importantes.

Concernant ce dernier point, la MFP a tenu à faire remarquer que face à des dépenses de soins plus importantes, les mutuelles seraient bien tentées de revoir à la hausse les cotisations.

Rien n’est encore perdu

Il va sans dire qu’aux yeux de la Mutualité fonction publique, la réforme de la protection sociale complémentaire des fonctionnaires n’est pas sans risque pour les retraités. Pour éviter le pire, l’organisme s’est ainsi adressé à Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, en faisant valoir que :

Il faut inclure les retraités dans la négociation, pour éviter que la solidarité ne joue qu’entre actifs, sinon l’accès aux soins des retraités s’en ressentira.

Amélie de Montchalin

Et d’ajouter :

Le ministère doit fournir des réponses précises concernant la couverture des fonctionnaires retraités après la réforme.

Amélie de Montchalin

Ainsi, tout indique que rien n’est encore perdu pour les retraités qui se doivent de savoir que cette réforme fait actuellement l’objet d’arbitrage entre l’exécutif et les syndicats en vue d’en déterminer les lignes définitives pour ainsi dire que beaucoup de choses pourront changer d’ici 2022 qui sera l’année de son entrée en vigueur.

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