La croissance du prêt aux entreprises en juin 2020 est portée par les secteurs les plus affectés par la crise

échanges sur les prets entreprises

Banque de France a récemment rendu public son rapport portant sur l’évolution de prêt aux entreprises pour le mois de juin de 2020. Ce qui a permis à cette institution de démontrer qu’une fois de plus, ce type d’emprunt a effectué un bond considérable essentiellement porté par les secteurs les plus affectés par la crise.

Le credit professionnel, c’est sur ce sujet que se sont dernièrement concentrées les études de Banque de France depuis que le coronavirus est entré en France pour lui permettre d’émettre différents rapports portant sur l’évolution de ce type d’emprunt.

Et en publiant les résultats de ses enquêtes sur le dernier mois du premier semestre, elle a fait valoir que la tendance était encore à la hausse en ce qui concerne l’accès au prêt aux entreprises notamment pour les crédits de trésoreries contrairement à ceux de l’investissement. L’occasion qui lui a également permis de mettre en exergue les éléments expliquant cette tendance.

Les entreprises s’endettent davantage

À travers ce rapport de juin, Banque de France a fait savoir que les entreprises s’endettent davantage incitant d’ailleurs cette institution à penser à une issue quelque peu décourageante en soulignant que cet endettement élevé est un handicap pour la croissance de ces dernières en lestant leur capacité d’investissement.

Et ce n’est pas faute de le dire puisque la Banque centrale a révélé qu’une fois de plus, le crédit professionnel a fait un bond considérable de 11,3% en juin en glissement annuel après un accroissement de 10,8% en mai et de 8,2% en avril pour un encours total de 1 154,1 milliards d'euros.

La preuve que les structures entrepreneuriales sont en plein dans la course au recours aux emprunts au second trimestre de 2020 en notant que dans ce domaine, elles ont démontré un sérieux penchant pour les crédits de trésorerie en laissant de côté les prêts d’investissement désormais sur une pente descendante.

Et puisqu’il est question de recours au financement, une autre note de Banque de France a également permis de découvrir que le marché des obligations a aussi effectué un bond de 14,7% à fin juin après un saut de 12,7% le mois précédent. Un autre indicateur portant à croire que les grandes entreprises et les ETI sont également dans le besoin pressant de se créer une trésorerie, alors qu’en parallèle, le financement des sociétés non financières a progressé de 13% en un an à 1 866 milliards d'euros d’encours.

Une croissance portée par les secteurs affectés par la crise

Dans ce rapport, Banque de France a aussi souligné que les taux moyens du crédit professionnel a légèrement progressé en juin 2020 pour les prêts bancaires en s’élevant à :

  • 0,97% pour les prêts de moins d'un million d'euros ;
  • 1,08% pour les prêts de plus d’un million d’euros.

Tout cela pour dire que, le coût élevé de l’emprunt n’a pas empêché les entreprises à s’endetter davantage donnant la preuve de l’état critique de leur santé financière se traduisant d’ailleurs par le fait que l’accroissement du crédit susmentionné a été essentiellement porté par les secteurs les plus affectés par la crise. Pour y voir un peu plus clair, il suffit de prendre en compte leur niveau d’endettement s’élevant à :

  • 27,1% à la fin juin dans le secteur de l'hébergement et de la restauration ;
  • 21,4% dans le conseil et les services aux entreprises ;
  • 15,9% dans le transport et l'entreposage ;
  • 6% dans la construction.

À noter que dans ce domaine, les PME sont les plus à plaindre avec en leur actif l’accroissement le plus marquant en matière de recours aux crédits avec un taux élevé à 15,4% contre 6,4% pour les grandes entreprises et 9,7% pour les ETI.

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