L’économie britannique ressentira davantage les effets de la crise du nouveau coronavirus. Telle est la conclusion d’une étude, qui montre une augmentation de la différence entre le nombre d’intentions d’embauche et de licenciement au Royaume-Uni. Le marché de l’emploi devrait passer un automne compliqué dans le pays, selon les perspectives des analystes.
L’issue du Covid-19 n’est pas encore connue, encore moins depuis la nouvelle hausse des contaminations dans plusieurs pays d’Europe. Les prémices de la crise économique associée à la pandémie commencent toutefois à apparaître, notamment sur le marché de l’emploi britannique.
Dans une étude réalisée par la CIPD, des entreprises de certains secteurs clés envisagent d’effectuer un recrutement au troisième trimestre. Toutefois, la hausse des intentions d’embauche sur la période ne parvient pas à compenser les projets de licenciement, toujours plus nombreux. Même si certains observateurs se veulent optimistes, les chiffres laissent entrevoir un rude automne pour l’emploi britannique.
Le marché de l’emploi britannique a su résister jusqu’ici à l’épidémie de Covid-19, en partie grâce au plan de sauvegarde du gouvernement destiné surtout aux entreprises qui ont un besoin urgent en crédit professionnel. Les perspectives d’embauche à l’automne semblent confirmer cette bonne tenue. Selon une étude de la CIPD ou Chartered institute of personnel and development, près de la moitié des entreprises britanniques prévoient de recruter au troisième trimestre 2020. Ces résultats concordent un autre rapport de l’APSCO.
Les données de l’Association of Professional Staffing Companies révèlent une légère augmentation de 18 % des postes à pourvoir dans les secteurs :
La présidente de l’APSCO estime que ces améliorations, aussi légères soient-elles, suggèrent que le pays avance dans la bonne direction dans sa lutte contre les répercussions économiques de la crise sanitaire. En attendant, le pays s’apprête à passer un automne compliqué en matière de croissance salariale.
L’étude de la CIPD signale également une nette augmentation des intentions de licenciement au troisième trimestre.
ImportantLe tiers des entreprises interrogées (33 %) prévoient de diminuer leur effectif entre juillet et septembre.
Cet indice n’a eu de cesse de régresser durant les trois derniers mois.
Les entreprises œuvrant dans la vente au détail, les transports et l’hôtellerie sont particulièrement touchées. La raison est des plus logiques : leur travail se retrouve particulièrement vulnérable aux règles de distanciation physique imposées par les autorités pour enrayer la propagation du coronavirus. Les analyses anticipent ainsi un automne compliqué pour l’emploi britannique. Face à cette perspective, des voix s’élèvent pour demander le prolongement des aides au maintien de l’emploi au-delà du mois d’octobre.
