Le gouvernement et secteur financier se donnent la main pour soutenir les TPME affaiblies par le coronavirus

 des professionnels masqués face au virus

Gouvernement et secteur financier se donnent la main pour soutenir les TPME affaiblies par le coronavirus. C’est la décision prise par ces derniers lors d’une réunion exceptionnelle initiée récemment par le ministre de l’Économie. Leur objectif, aider financièrement les entreprises qui sont de plus en plus nombreuses à se retrouver dans une mauvaise passe.

Fédération française de l’Assurance et de la Caisse centrale de réassurance, FBF (Fédération bancaire française), Banque centrale et différents acteurs du secteur bancaire et de l’assurance se sont récemment réunis en répondant à l’appel de Bruno Le Maire.

L’actuel ministre de l’Économie a en effet convoqué ces derniers pour les inciter à servir de bouée de sauvetage aux entreprises en difficulté financière face à la montée en force de cette épidémie qu’est le coronavirus.

Une initiative qui n’a pas tardé à porter ses fruits si l’on tient compte du fait que des mesures ont d’ores et déjà été adoptées pour permettre aux TPME de garder la tête hors de l’eau.

Le secteur entrepreneurial français en mauvaise posture

À travers un sondage effectué entre le 27 février et le 3 mars dernier auprès de quelque 940 dirigeants d’entreprise, la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) s’est donné pour mission de faire un état des lieux de la situation des TPME face à l’entrée en scène du coronavirus dans leur environnement.

Il en ressort que cette épidémie a mis le secteur entrepreneurial français dans une mauvaise posture suite à la baisse de leur chiffre d’affaires en s’acharnant essentiellement sur les TPE et PME du tourisme ainsi que les structures dont les activités, sont directement liées aux zones infectées pour représenter :

  •  54% des entreprises exportatrices ;
  •  39% de celles s’y approvisionnant.

Une situation qui n’a pas manqué d’inquiéter 68% des chefs d’entreprise en notant que ce niveau a considérablement progressé si l’on se réfère aux 51% enregistrés la semaine précédente.

Mais pour en revenir à la vulnérabilité des entreprises, Muriel Pénicaud a fait savoir que quelque 900 entreprises ont déjà postulé pour bénéficier des aides au chômage partiel touchant actuellement 15 000 salariés. Une requête que le gouvernement se doit de répondre si l’on croit la ministre du Travail qui a fait valoir que :

On ne peut pas laisser des TPE, des PME à la merci de ce genre de situations.

Muriel Pénicaud.

Une décision coûtera la coquette somme de 52 millions d’euros à l’État.

Des mesures pour éviter le pire

Le crédit professionnel, c’est l’arme choisie par le pouvoir public pour aider les TPME à faire face aux difficultés financières liées au coronavirus. Raison pour laquelle, Bercy a fait appel à l’ensemble du secteur financier pour le soutenir dans l’accomplissement de cette tâche en faisant valoir dans un communiqué que :

Il a été demandé aux établissements financiers de se faire le relais des mesures du gouvernement auprès des chefs d’entreprises en difficultés qui se manifesteraient auprès de leurs services, et qui n’en auraient pas forcément connaissance, à l’instar des dispositions de report de charges sociales.

Et d’ajouter que ces derniers se doivent d’être :

Vigilants aux entreprises en difficultés et soutenir les entreprises qui souffrent le plus dans les secteurs de l’événementiel, du tourisme, des transports et de la restauration.

En réponse, la FBF a répondu par la mobilisation totale des banques en précisant dans une note que :

Les prêteurs examineront avec attention les situations individuelles des TPE et PME impactées dans les secteurs exposés aux conséquences de cette crise sanitaire. Les banques rechercheront notamment au cas par cas les solutions adaptées aux besoins de financement court terme.

Dans ce sens, l’on peut mettre en exergue certains points cruciaux comme :

  •  Le report des délais de remboursement des prêts accompagné par la suppression des pénalités et des coûts additionnels qui en sont liés ;
  •  L’assouplissement des conditions d’octroi de crédit pour permettre aux plus nécessiteux d’obtenir un prêt en moins de 5 jours ;
  •  L’accélération des modalités de prises en charge des demandes d’indemnités des entreprises souscrites à une couverture d’assurance.
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