Bercy demande le report des stress tests

autorité bancaire européenne

Le secteur bancaire n’est pas à l’abri des impacts de la crise sanitaire engendrée par le Coronavirus. Pour ne pas pénaliser les banques européennes, des requêtes ont été adressées aux régulateurs pour reporter les stress tests. La pertinence des scénarios imaginés étant remise en cause face à la situation actuelle.

Les scénarios ne sont plus pertinents

Depuis la crise de 2008, les stress tests ont été mis en place pour mesurer la résistance du système bancaire européen en cas de dégradation macroéconomique. Le but étant d’analyser les conséquences d’un choc systémique sur les bilans des établissements bancaires dans une perspective triennale.

Dans cette optique, la Commission européenne imagine les scénarios et l’Autorité Bancaire Européenne met en œuvre les examens et publie les résultats. Pour l’exercice 2020, les tests étaient prévus démarrer au 31 janvier dans un contexte morose lié au Brexit, aux conflits commerciaux au niveau mondial et à la faiblesse des taux. Des scénarios devenus aujourd’hui caducs du fait de la propagation du coronavirus.

Pour bien d’observateurs, la mise en œuvre des stress tests n’est pas appropriée pour le moment. Plusieurs autorités de la zone euro ont d’ailleurs demandé aux régulateurs d’accorder plus de temps aux entreprises qui ont du mal à rembourser leurs crédits professionnels avant de catégoriser leurs emprunts comme « non performants ».

Risque de dégradation des marchés

Pour couvrir les défauts de paiement de plus de trois mois des entreprises, les institutions bancaires ont dû accroître leurs fonds propres. Pour les analystes, les banques gagneraient à prolonger cette échéance.

Elles auraient ainsi moins de pression et pourraient continuer à financer les entreprises,

soulignent-ils.

Cette requête émane non seulement des autorités, mais également des entreprises, dont les activités ont été fortement impactées par la crise sanitaire.

Bercy soutient d’ailleurs cette demande et appelle à plus de souplesse de la part des régulateurs européens. Lors de sa conférence de presse, le ministre de l’Économie a soulevé les effets des engagements imposés aux établissements bancaires sur leurs bilans.

Important Les risques de dégradation des conditions de marché étant élevés, les banques peuvent se retrouver dans l’impossibilité de répondre aux besoins de trésorerie des entreprises en difficulté.

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